Une Golf et une Ferrari flashées à 244 km/h sur l'autoroute lors d'une course-poursuite
S’ils n’avaient pas été arrêtés par le dispositif des gendarmes, ces deux-là auraient mis une heure pour parcourir la distance entre Bordeaux et Toulouse. C’était sans compter le peloton motorisé d’Agen. mipmip
Ils vont devoir répondre du délit de grande vitesse à la barre du tribunal de police. Ils risquent la confiscation des bolides en plus de l'amende.
Il est aux environs de 17 heures dimanche, avec la densité de circulation commune à toutes les fins des week-ends sur l’A 62 entre Bordeaux et Toulouse. Les gendarmes avaient placé leur radar à hauteur de la commune de Layrac.
L’un roulait en blanc, en Golf. L’autre en noir, en Ferrari. Les deux conducteurs ne se connaissaient pas. Sans doute ont-ils improvisé une petite course, dimanche en fin d’après-midi, lorsque l’un a voulu doubler l’autre, sur l’autoroute A 62, dans le sens Bordeaux-Toulouse. Le trafic chargé de ce retour de week-end ne les a pas dissuadés.
Le compteur est monté très vite et très haut. Lorsqu’ils sont passés devant les gendarmes du peloton motorisé d’Agen, à hauteur de Layrac, les deux conducteurs roulaient à 244 km/h. Soit 114 km/h au-dessus de la vitesse réglementaire.
L’un est chef d’entreprise, il a 46 ans et roule donc en Ferrari F 599. L’autre est de vingt ans son cadet et s’est offert une Golf 6 R, une petite bombe.
«Il est difficile d’intercepter des véhicules quand on atteint ces vitesses», détaille le capitaine H..., adjoint au commandant de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR).
Les gendarmes décident alors de mettre en place ce qu’ils appellent un «bouchon mobile», un ralentissement de la circulation provoqué par deux motards et un fourgon roulant au milieu des 2 voies.
Le bouchon se forme et les deux fous du volant se retrouvent coincés en queue de peloton, sans possibilité de sortie de l’A 62. Ce sont les gendarmes qui leur indiquent la voie au péage de Saint-Loup.
L’EDSR contacte aussitôt le magistrat de permanence au parquet, qui décide l’immobilisation judiciaire des deux bolides, qui ont atterri en fourrière peu après.
Leur propriétaire risque de se les voir tout bonnement confisqués si le tribunal de police en décide.
Ils n’ont déjà plus de permis de conduire qui leur a été retiré sur place. Avant la décision de justice pour ce délit, la suspension administrative est déjà de six mois.
«Ce type de comportement peut être, notamment un jour d’affluence comme dimanche, à l’origine d’accidents graves pour les autres automobilistes.