Auteur Sujet: Luges incontrôlables, Une enfant qui faisait de la luge, tuée par une dameuse !!  (Lu 4838 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Une enfant d'une douzaine d'années est morte hier à La Mongie, à la suite un accrochage fatal avec une dameuse. L'accident s'est produit à 17h45, sur le secteur Baby, alors que le domaine skiable était fermé et que les équipes de la station commençaient leur activité d'entretien nocturne.
Malgré l'intervention des secours, appuyés par un hélicoptère, la fillette, qui pratiquait la luge sur ce front de neige, est décédée sur place. « C'est la première fois qu'un tel accident dramatique se produit à La Mongie » déplorait Jean-Michel Aguire, responsable de la communication de la station.

Mardi soir, à 17 h 48, une fillette de 12 ans, originaire d'un village de Loire-Atlantique, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques.  :'(
Alors que le domaine était fermé, la fillette, accompagnée de son jumeau et d'amis, faisait de la luge à proximité de la piste du secteur débutants.
Mais lorsqu'elle s'engage sur la pente, la jeune fille ne peut maîtriser la structure plastique ronde sur laquelle elle dévale et termine sa descente dans la fraise d'une des dameuses qui partaient, en convoi, prendre leur poste sur le Tourmalet.
« Les véhicules remontaient le plat en direction du pont de neige, relate le directeur général du Grand Tourmalet, Henri Mauhourat. Les dameuses circulaient à très faible vitesse (9 km/h).
La fillette a débouché de derrière la cabane du téléski et a heurté l'arrière de l'engin, au niveau de la fraise. » L'enfant, dont le père médecin-urgentiste est arrivé sur les lieux, est décédée sur le coup. Son jumeau a, lui, réussi à s'éjecter à temps.
« Habituellement, à cette heure-là, je fais de la luge avec mes enfants, raconte cette maman vendéenne, témoin de la scène. Là, on est arrivés un peu plus tard. On a vu les dameuses arrêtées, l'agitation tout autour. On leur dit aux nôtres de faire attention, mais après, ça va très vite. En tout cas, pour nous, la luge c'est fini. »

Une enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Bagnères-de-Bigorre. Hier soir, une reconstitution était organisée sur les lieux du drame. « Le but est de cerner les circonstances de l'accident pour établir les responsabilités éventuelles, sachant que le domaine skiable était fermé », expliquait le procureur de la République Chantal Firmiger-Michel.
Le GPS de la dameuse a été saisi tandis que son conducteur était entendu par les gendarmes. « C'est un agent d'expérience, un père de famille, qui travaille ici depuis plusieurs années et emprunte ce passage tous les jours, précisent les responsables de la station. C'est forcément très dur pour lui, comme pour les équipes qui répondent présent malgré cette semaine très difficile. Même si ce n'est rien à côté de la peine de la famille. »

Le drame de mardi soir n'a pas manqué de soulever des questions sur l'omniprésence des luges une fois le domaine fermé.  :o
« C'est une problématique qui touche toutes les stations en pied de piste, souligne Henri Mauhourat, qui rappelle qu'en vertu d'un arrêté municipal, la station n'est plus responsable une fois son domaine skiable fermé.
La journée, nous avons mis en place des espaces réservés aux luges pour éviter au maximum qu'ils ne croisent les autres usagers. » Des mesures souvent insuffisantes.  ::)
Souvent synonyme de première glisse pour les enfants, la pratique de la luge doit s'accompagner de certaines précautions, surtout lorsque le nombre d'embarcations est important comme c'est le cas en ce moment, avec ces belles journées qui s'étirent.
« Ces pratiques doivent être encadrées et surveillées, martèlent les responsables du Grand Tourmalet. Sans jeter la pierre à personne, il ne faut pas laisser les enfants jouer seuls. »

Hors ligne Jeano 11

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La reconstitution de la terrible collision, mardi, entre une dameuse et une luge d'enfant, ordonnée par la procureur de la République, révèle des conclusions sans appel.

Le drame épouvantable qui a endeuillé la station de La Mongie, mardi soir dernier, a soulevé et soulève encore bien des interrogations. C'est pour répondre à toutes ces questions et pour cerner les circonstances exactes du drame, que la procureur de la République, Chantal Firmigier-Michel, a ordonné, dès mercredi soir, à 17 heures (la même heure que l'accident), une reconstitution sur place, avec tous les acteurs et témoins présents lors de la collision.

Le conducteur de la dameuse, qui avait été placé en garde à vue dès mardi soir à 23 heures, a lui aussi participé à la reconstitution : « J'ai levé la mesure de garde à vue à l'issue de la reconstitution, précise Chantal Firmigier-Michel. Cet homme était terriblement choqué à ce moment-là et les médecins ont estimé que son état n'était pas compatible avec une mesure de garde à vue. Il a donc été dirigé vers un hôpital ».

Son jumeau tente de la sauver !
La reconstitution a permis d'établir les circonstances avec exactitude : « Cette reconstitution a été très importante : elle a permis de constater que la collision était inévitable et que compte tenu de la configuration des lieux, aucune des parties, ni la petite victime ni le chauffeur de la dameuse, ne pouvait respectivement se voir suffisamment à l'avance pour éviter la collision.
Quand ils sont entrés dans leur champ commun de vision, derrière la cabane, à peine quelques mètres les séparaient l'un de l'autre, et compte tenu de la vitesse prise par la luge qui avait démarré en haut de la piste, la fillette n'a pas pu s'arrêter, pas plus que le dameur n'a eu le temps de freiner. Nous avons pu établir les circonstances exactes et le caractère inéluctable de cette collision. »

La fillette était sur sa luge avec son frère jumeau : si le garçon a eu la vie sauve, c'est qu'il était en fait à cheval entre la luge de sa sœur et une petite luge-pelle qu'il tenait à la main. Il a pu dévier sa propre trajectoire, tout en essayant, selon les témoins présents, d'agripper sa sœur pour tenter de la sauver. En vain.

« J'ai pu établir, poursuit la procureur, les raisons pour lesquelles les dameuses se trouvaient là : pour des raisons techniques de damage des pistes en hauteur, vu la grande étendue du domaine skiable, les dameuses sont obligées de partir dès la fermeture des pistes. Mais à l'issue de ce drame, je pense que la station tirera des conclusions quant à une meilleure sécurité. »

Si la reconstitution a permis de fermer plusieurs portes, l'enquête se poursuit : « Pendant la garde à vue du dameur, nous avons bien entendu procédé aux vérifications qui s'imposent. Néanmoins, les investigations se poursuivent dans l'attente de témoignages complémentaires et dans l'attente des résultats des tests de stupéfiants effectués sur le dameur ». Ces résultats seront connus la semaine prochaine.

Hors ligne Jeano 11

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Les enfants nécessitent une attention particulière dans les déplacements (à pieds, en luge ou en ski) en milieu montagnard.

Leur champ visuel
Fréquemment réduit à moins de cinq mètres (surtout quand le casque ou le bonnet trop grand et mouillé tombe sur des yeux déjà  « protégés » par un masque gras et embué).

Leur environnement
Les enfants ont souvent des notions de pourcentage de pente, de lecture de la piste, de vitesse et d'orientation très vagues ou erronées. Cela occasionne des interprétations du milieu environnant aussi surprenantes qu'inattendue ! Aussi ils n'ont donc pas toujours la perception des risques qui leur permettrait d'évoluer dans des conditions de sécurités satisfaisantes.

Les luges
Au même titre que le ski ou d'autres formes de glisse, la pratique de la luge est assujettie à quelques règles.

« On entend par « luge » tout instrument servant de support adapté à la glisse sur la neige et utilisé par un piéton en position assise ou couchée. L'activité consiste en un déplacement rectiligne le long de la ligne de plus grande pente d'un versant quelconque. Les pistes de ski sont généralement réservées à d'autres types de glisse que celle-ci. Les engins disponibles dans le commerce sont généralement peu manoeuvrables et les capacités de freinage dépendent de la dureté de la neige, du poids de l'ensemble en glissement (parfois plusieurs personnes sur le même engin) et de la qualité du chaussage de celles-ci. » (CSC)

La pratique de la luge ou de la pelle-luge est interdite sur toutes les pistes de ski des stations de ski françaises par des arrêtés municipaux.

A ne pas utiliser sur la route et encore moins en tractant la luge avec des enfants dessus.

Ne jamais utiliser comme moyens de glisse des produits non prévus à cet effet : sacs poubelles, cartons, panneaux, matelas de protection des pylônes etc.

Les dangers de la luge :
L'enfant doit apprendre à maîtriser la vitesse et la direction de la luge avant de pouvoir évoluer seul.
Lancées à grande vitesse sur les pistes enneigées, elles sont parfois difficiles à arrêter et peuvent occasionner de graves traumatismes. On peut observer que, si elles ne représentent, selon l'association des médecins de montagne, que 0,88% des accidents de sports d'hiver, elles détiennent, « le triste record de la plus forte proportion des localisations dangereuses touchant le thorax, l'abdomen, la face et le crâne et engendre parfois des décès ».