Une enfant d'une douzaine d'années est morte hier à La Mongie, à la suite un accrochage fatal avec une dameuse. L'accident s'est produit à 17h45, sur le secteur Baby, alors que le domaine skiable était fermé et que les équipes de la station commençaient leur activité d'entretien nocturne.
Malgré l'intervention des secours, appuyés par un hélicoptère, la fillette, qui pratiquait la luge sur ce front de neige, est décédée sur place. « C'est la première fois qu'un tel accident dramatique se produit à La Mongie » déplorait Jean-Michel Aguire, responsable de la communication de la station.
Mardi soir, à 17 h 48, une fillette de 12 ans, originaire d'un village de Loire-Atlantique, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques.
Alors que le domaine était fermé, la fillette, accompagnée de son jumeau et d'amis, faisait de la luge à proximité de la piste du secteur débutants.
Mais lorsqu'elle s'engage sur la pente, la jeune fille ne peut maîtriser la structure plastique ronde sur laquelle elle dévale et termine sa descente dans la fraise d'une des dameuses qui partaient, en convoi, prendre leur poste sur le Tourmalet.
« Les véhicules remontaient le plat en direction du pont de neige, relate le directeur général du Grand Tourmalet, Henri Mauhourat. Les dameuses circulaient à très faible vitesse (9 km/h).
La fillette a débouché de derrière la cabane du téléski et a heurté l'arrière de l'engin, au niveau de la fraise. » L'enfant, dont le père médecin-urgentiste est arrivé sur les lieux, est décédée sur le coup. Son jumeau a, lui, réussi à s'éjecter à temps.
« Habituellement, à cette heure-là, je fais de la luge avec mes enfants, raconte cette maman vendéenne, témoin de la scène. Là, on est arrivés un peu plus tard. On a vu les dameuses arrêtées, l'agitation tout autour. On leur dit aux nôtres de faire attention, mais après, ça va très vite. En tout cas, pour nous, la luge c'est fini. »
Une enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Bagnères-de-Bigorre. Hier soir, une reconstitution était organisée sur les lieux du drame. « Le but est de cerner les circonstances de l'accident pour établir les responsabilités éventuelles, sachant que le domaine skiable était fermé », expliquait le procureur de la République Chantal Firmiger-Michel.
Le GPS de la dameuse a été saisi tandis que son conducteur était entendu par les gendarmes. « C'est un agent d'expérience, un père de famille, qui travaille ici depuis plusieurs années et emprunte ce passage tous les jours, précisent les responsables de la station. C'est forcément très dur pour lui, comme pour les équipes qui répondent présent malgré cette semaine très difficile. Même si ce n'est rien à côté de la peine de la famille. »
Le drame de mardi soir n'a pas manqué de soulever des questions sur l'omniprésence des luges une fois le domaine fermé.
« C'est une problématique qui touche toutes les stations en pied de piste, souligne Henri Mauhourat, qui rappelle qu'en vertu d'un arrêté municipal, la station n'est plus responsable une fois son domaine skiable fermé.
La journée, nous avons mis en place des espaces réservés aux luges pour éviter au maximum qu'ils ne croisent les autres usagers. » Des mesures souvent insuffisantes.
Souvent synonyme de première glisse pour les enfants, la pratique de la luge doit s'accompagner de certaines précautions, surtout lorsque le nombre d'embarcations est important comme c'est le cas en ce moment, avec ces belles journées qui s'étirent.
« Ces pratiques doivent être encadrées et surveillées, martèlent les responsables du Grand Tourmalet. Sans jeter la pierre à personne, il ne faut pas laisser les enfants jouer seuls. »