Leader ou manager ?
Chacun son rôle après tout mais ceux-ci sont totalement différents. Il était une fois un manager qui se prenait pour un leader : il pensait avoir une vision alors il n’avait fait que suivre la procédure que tout le monde connaît. Il se pensait visionnaire alors que tout le monde le voyait comme un exécutant sans imagination.
C’est aussi l’histoire du chef d’entreprise prit dans le quotidien et qui passe son temps à faire le manager et parfois même le micro-manager : donner des instructions à chacune des personnes, vérifier le travail au quotidien, gérer les plannings alors que les employés attendent juste de savoir où ils vont et d’être inspirés et motivés.
Ces 2 notions, ces 2 compétences, ne se trouvent généralement pas dans une seule et même personne. Typiquement un chef d’entreprise doit jouer le rôle de leader : inspirer ses employés, donner un sens à l’entreprise et montrer la direction à suivre.
Le manager, lui, est dans l’opérationnel. Il ne fait pas les choses mais il supervise ceux qui font. Il contrôle, fait des rapports, écoute, conseil et appuie les équipes pour qu’elles avancent.
Nous avons tendance à mélanger les 2 alors que les leaders sont beaucoup moins fréquents que les managers.
On dit souvent qu’on nait leader et qu’on devient manager. Bien souvent les leaders ne sont pas de bons managers
: ils sont bordéliques, mal organisés, ont parfois du mal à communiquer de manière opérationnelle.
Peut-on être un bon manager et rester gentil ?
250 entreprises ont signé "l'appel à plus de bienveillance au travail" lancé par le magazine Psychologies. à l'occasion de la Journée de la gentillesse du 13 novembre. Parfois certaines décisions sont difficiles à prendre et risquent de déplaire. Comment agir en connaissance de cause, dans l'intérêt de l'entreprise, tout en restant bienveillant ?
Des témoignages, et des réponses apportées par Lucy Kellaway, spécialiste du management au quotidien britannique Financial Times.
Extrait de " Toutes les réponses aux questions que vous n'osez jamais aborder au bureau ".
Lucy Kellaway ... La réponse est non.
On ne peut pas être aimable et diriger une entreprise en plein essor.
Ça ne veut pas dire que vous devez être détestable. Mais il faut accepter d'être parfois impopulaire, et ne pas trop en tenir compte. Il faut que vous placiez les besoins de l'entreprise au-dessus des besoins individuels de vos employés, et en ce sens, vous vous ferez sûrement des ennemis.
Le simple fait de tenir le gouvernail met dans une position où on est amené à juger les autres, et bien souvent ces jugements déplaisent. C'était peut-être différent pour vous dans les tout premiers mois du lancement de votre projet, mais plus votre entreprise prospérera et plus il y aura de la distance entre vous et les autres. Abandonnez très vite l'idée d'être appréciée : vos employés ne sont pas vos amis et ils ne doivent pas le devenir.
En revanche, ce que vous devez obtenir d'eux, c'est leur respect et leur compréhension. Ils doivent saisir que le boulot que vous faites vous oblige parfois à prendre des décisions désagréables. Mais il faut, de votre côté, que vous essayiez d'agir de la façon la plus humaine possible.
Le pouvoir de la gentillesse :
"Si vous n'êtes pas aimable avec vos employés, ils ne seront pas motivés. S'ils ne sont pas motivés, ils ne vous suivront pas.
La peur et l'oppression ne sont plus des stimulants aujourd'hui.
C'est quoi être aimable ? Si être aimable, c'est dire des choses gentilles et créer une atmosphère de colo, sans aucun danger, alors non. Si être aimable, c'est donner à vos employés le feed-back dont ils ont besoin pour progresser et leur énoncer en toute honnêteté les défis à relever, alors oui."
Extrait du site
http://lentreprise.lexpress.fr/manager-et-organiser/peut-on-etre-un-bon-manager-et-rester-gentil_17351.htmlI - CONSEIL EN MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES
COMMENT DEVENIR UN BON PATRON ?
Devenir un bon patron est possible. Ceci nécessite un dosage de compétences.
Sept qualités sont unanimement jugées nécessaires pour faire un bon dirigeant.
1 - ÊTRE A LA HAUTEUR
Un patron doit être un excellent généraliste. Pas le meilleur technicien, le meilleur financier ou le meilleur commercial de son entreprise.
Le dirigeant est comme un chef d'orchestre. Il ne joue pas à la place de ses musiciens mais maîtrise l'ensemble de la partition et donne le tempos.
2 - AVOIR UNE VISION STRATÉGIQUE
Il est capital pour un patron d'être porteur d'une vision pour son entreprise, de formuler les objectifs à moyen et long terme et d'anticiper les étapes à prévoir pour les atteindre.
Il est important que cette vision soit discutée et partagée avec tous les collaborateurs.
3 - ÊTRE UN BON ENTRAINEUR
La capacité d'entraînement fait partie des qualités essentielles du manager. Par sa personnalité, sa façon d'être, son langage corporel, le dirigeant doit savoir inciter ses collaborateurs à bouger, à progresser ensemble vers les objectifs fixés.
4 - ÊTRE INTUITIF ET AVOIR L'INTELLIGENCE PRATIQUE
Le bon dirigeant est celui qui '' sert '' bien les choses et les gens. Il doit aussi avoir une intelligence pratique. Au lieu de se satisfaire d'une vision pyramidale de son entreprise, il doit s'attacher à comprendre ce qui s'y passe réellement, à tous les échelons. Dans quel état d'esprit se trouve le personnel, comment les décisions stratégiques sont comprises…
5 - AVOIR UNE GRANDE CAPACITÉ D'ÉCOUTE ET DE COMMUNICATION
Un bon dirigeant écoute tout le monde autour de lui : ses clients, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses banquiers, … Chacun lui apporte des éléments qui l'enrichissent et l'aident à faire prospérer son entreprise. Pour inciter les gens à parler, il faut les mettre en confiance, être disponible et les écouter vraiment.
Écouter signifie commencer par se faire, mais aussi … parler ! Il est essentiel de donner un feed back clair, à dire les choses aussi bien positives que négatives.
6 - ÊTRE FIER ET HUMBLE A LA FOIS
Un bon dirigeant doit être fier de sa mission de patron. C'est quelqu'un qui ne se demande pas ce que l'entreprise peut lui apporter, mais ce qu'il peut apporter à l'entreprise.
Fier, le chef doit aussi être humble. L'humilité est un atout fantastique. Elle permet d'apprécier les succès sans se laisser aveugler, de rester conscient des risques, de ne jamais perdre de vue qu'une entreprise est fragile.
7 - SAVOIR DÉCIDER
Un bon manager doit se montrer capable de trancher et de rester ferme ensuite sur le choix qu'il a fait.
Doit-on avoir son mot à dire sur tout ?
Doit-on déléguer de telle sorte que seules les décisions stratégiques remontent ?
C'est une question de style de management. Toutefois le manager doit créer des conditions pour que les décisions prises soient acceptées et exécutées.
Conclusion :
L'essentiel du job du manager se résume en deux missions
- Définir la stratégie de l'entreprise
- Faire en sorte que son mode de management favorise l'implication et la créativité de tous.
http://www.agesfo.com/actualite/conseil_manager.htmBIBLIOGRAPHIE : L'entreprise février 2002