Loulig a écrit : Mais là tu ne respectes ni les recommandations du fabricant, ni les recommandations d'utilisation de la civière de relevage.
C'est bien un outil de relevage.
Et certainement pas un matériel d'immobilisation.Si l’on part de ce principe, que la civière de relevage est un matériel de relevage et non pas d’immobilisation (ce qui d'après le fabricant n'est pas le cas) on se retrouve devant des éléments contradictoires qui, interprétés tels quels, interdisent tout simplement l’utilisation de la civière de relevage pour suspicion de fracture ou de fracture avérée, je m’explique :
Avant tout déplacement d’une victime présentant une suspicion de fracture ou une fracture avérée, l’immobilisation de la victime est obligatoire, donc si la civière n’était pas un moyen d’immobilisation, son utilisation serait interdite dans ces cas de figure, CQFD
-----------------------------------------------------
Si l'on considère que la civière n'est pas un matériel d'immobilisation, mais simplement de relevage, considérant que son utilisation est validée pour ce seul relevage et que tu lui substitues le plan dur dans le coquille, le raisonnement ne tient pas non plus, puisque c'est à partir de ce moment là que le coquille rentre en fonction, enveloppant la cibière et la victime et c'est lui qui prendrait le relai pour la fonction dite d'immobilisation
-------------------------------------------------------------------------------------
Autre point à prendre en compte, la civière est ni plus ni moins qu'un plan dur de 2 ème génération, avec des plus, mais pas de moins, donc si l'on imaginait que le mot immobilisation ne soit pas employé par le fabricant et que par peur de mise en cause en cas de problème (et oui, nous sommes un état de plus en plus procédurié de plus en plus soumis à des demandes d'indemnisation en cas de responsabilité) on ne veuille pas utiliser ce matériel pour de l'immobilisation alors qu'on le ferait avec un plan dur, ce serait ni plus ni moins comparable au fait de ne pas se mettre à l'eau pour sauver une personne qui se noie si au bord de la rivière il y a un panneau : BAIGNADE INTERDITE
----------------------------------------------------------------------------------
CIVIERE DE RELEVAGE DMT SCOOP WSX-E6
Descriptif :La civière de relevage "DUMONT" est munie d'un dispositif d'écartement permettant de glisser les deux parties de la civière sous le patient et de l'assembler ensuite afin de ne pas avoir à faire bouger le patient.
L'immobilisation du patient est parfaite. La longueur est adaptable avec verrouillage automatique. La civière se plie en deux pour un stockage aisé. Vendue avec des sangles de maintien.
----------------------------------------------------------------------------
Tu remarqueras donc que j’ai repris le descriptif de la civière de relevage Scoop, donc celle que tu citais, mais il faut savoir que bien d’autres civières de relevage sur le même principe existent
Donc il est bien spécifié en toute lettre par le fabricant le mot
IMMOBILISATION, ce qui en soit justifierait à lui seul la clôture de ce débat, tout au moins sur le plan juridique, mais je pense qu’il faut pousser l’analyse de la méthode un peu plus loin pour en comprendre tous les avantages techniques
Donc la civière de relevage a aussi une fonction d’immobilisation, quels sont ses avantages par rapport à un plan dur ?
Le plan dur est une planche , ni plus ni moins avec des poignées sur le pourtour permettant aussi la fixation des sangles d’immobilisation, mais cet accessoire a plusieurs inconvénients, à savoir :
1 ) Son utilisation oblige à faire un pont amélioré ou un pont néerlandais pour le glisser sous la victime, et ces 2 manoeuvres ne peuvent en rien garantir le conservation de la rectitude du corps à 100%, même avec des personnels très bien entraînés
2) Avec les ponts plus la personne glissant le plan dur sous la victime il faut être 5, je dis bien 5, car en cas de lésion au rachis c’est au minimum 4 au relevage plus 1 au plan dur, même les équipages pompiers ne sont pas 5
3 ) Le plan dur ne permet pas une immobilisation parfaite de la victime, même bien sanglée, si l’on incline le plan dur latéralement, à partir de 10 ou 15 ° le patient aura tendance à glisser, le plan dur est très lisse ce qui est un avantage pour le placer sous la victime car il n’aura pas tendance à accrocher, mais cela se retourne contre son efficacité pendant le déplacement, surtout par exemple dans des escaliers
La civière de relevage est donc comme nous l’avons vu un accessoire d’immobilisation, celle-ci se fait de façon identique qu’avec un plan dur mais la dite civière a des avantages par rapport au plan dur :
1) Elle dispense par son système de séparation en 2 parties et son verrouillage des ponts améliorés et néerlandais
2) Son utilisation peut être faite par seulement 2 personnes
3 ) De par sa forme incurvée en creux, l’inclinaison latérale avant que la victime ait tendance à glisser est de l’ordre de 40 à 45 ° et donc de franchir des obstacles plus aisément (escalier, fenêtre basses, fossés, etc - - -)
L’avantage de l’utilisation de la civière est que celle-ci s’utilise à 2 personnes, et qu’elle est nettement plus sécuritaire pour la victime
Autre avantage, contrairement à la méthode citée par Loulig, une fois la victime conditionnée et sanglée sur la civière, elle y reste jusqu’à son arrivée à l’hôpital, puisqu’on peut très bien déposer celle-ci dans le matelas à dépression et coquiller civière et victime, cela évite une première manipulation supplémentaire de la victime
Mais aussi une deuxième, Arrivée à l’hôpital, si l’on a utilisé un plan dur dans la coquille, la victime va encore subir une manipulation contraignante, voir douloureuse, il faudra soit la relever pour enlever le plan dur, soit faire une translation avec une planche ou matelas de transfert pour l’installer sur un brancard de l’hôpital
Avec la civière, lorsque l’on arrive à l’hôpital, on ouvre le coquille, on transfert la victime sur le brancard hôpital et on déverrouille la civière, c’est plus rapide et surtout, bien plus sécuritaire
Et que l’on ne vienne pas me dire que la civière est inconfortable pour la victime, elle ne l’est pas moins qu’un plan dur
Voila, en quelques mots les avantages de cette méthode, à savoir que lorsque je parlais de l’assentiment des médecins pour cette solution je parlais de ceux des urgences et non pas de médecins généralistes
D’autre part il est à signaler que depuis peu, dans la dernière modification des matériels embarqués dans un grand volume, la civière en fait partie, que d’autre part l’équipage d’une ambulance est de 2 personnes, et qu’au moins 1 des 2 est DEA, donc un diplôme d’état, habilité à faire de l’urgence vitale, et qu’au programme de la formation DEA il y a de la traumatologie et la formation à l’utilisation de la dite cuillère, en résumé les ambulanciers sont compétents pour faire de la traumatologie à 2, et avec une civière de relevage, ainsi en a décidé l’état
Donc pour résumer le processus de relevage à 2 sur un problème de rachis :
Maintien de tête
Immobilisateur de tête
Mise en place de la civière
Fixation de l’immobilisateur de tête sur la civière
Sanglage de la victime sur la civière
Relevage
Dépose victime / civière dans la housse, elle-même déjà installée dans le matelas à dépression
Mise en dépression du coquille
Transport
A l’Hôpital : ouverture du matelas, transfert civière sur brancard hôpital, déverrouillage civière