j ai trouve ceci sur le site d un magasine d ambulancier qu' en pensez vous
Il fait bon vivre en France, et pour éviter à tout un chacun une interruption brutale de ce plaisir, nous sommes le seul pays au monde à bénéficier d’un vrai service médical d’urgence.
Un service avec comme pierre angulaire, une régulation médicale qui apprécie la gravité d’un appel, et qui peut donner un conseil (45% des appels), décider de l’envoi d’un médecin de ville (30% des appels), de l’envoi d’une ambulance de secours et de soins d’urgence (20 % des cas), ou d’une équipe de réanimation SMUR (5 % des cas).
L’économie générée par l’adéquation des moyens est considérable, tant en amont, sur le coût structurel, qu’en aval par l’évitement de l’hospitalisation. Mais c’est surtout sur le plan médical que les résultats sont satisfaisants tant sur l’aspect humain que scientifique.
Trois facteurs fondamentaux génèrent cette qualité :
• La régulation médicale en milieu hospitalier, qui s’affine, recherche et établit des données épidémiologiques.
• Les SMUR en milieu hospitalier qui évoluent de concert et alimentent recherche et progrès.
• Les ambulanciers, professionnels de santé, qui constituent un tissu de premiers intervenants respectueux de la hiérarchie de la chaîne des soins dans laquelle ils s’inscrivent.
Il n’est pas question cependant de négliger le rôle complémentaire des sapeurs pompiers.
Le système est victime de son succès avec un volume croissant d’appels qui nécessitent de nouveaux moyens.
Mais voici que s’engouffre dans de soit disantes failles la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers, avec des discours indécents, relayés par des reportages qui confondent gravité et spectaculaire.
La FNSP manquerait-elle tant d’arguments pour sortir des fantômes du placard ?
Cette attitude trahit en fait un désarroi.
La FNSP semble jouer son “va-tout”, sous l’effet d’un choc de culture.
Difficile de motiver du “secours” lorsque le “soins” est concomitant.
Difficile d’imposer des volontaires dans un pays en lutte contre le chômage.
Difficile de se contenter d’autoévaluation dans une société moderne en quête de certification de service.
Difficile de parcourir 60 kilomètres de plus, pour que son patient soit pris en charge dans un service vraiment adapté.
Impossible de justifier de budgets pharaoniques, quand on connaît l’état des finances publiques.
Indécent de demander une rallonge à l’assurance maladie qui s’oppose à l’adaptation de nos tarifs.
Décalé de gérer une urgence médicale comme un trouble à l’ordre public.
Inqualifiable de promouvoir son image à travers le dénigrement des professionnels de santé.
Mais la Fédération n’a pas l’exclusivité de l’image des Soldats du Feu, que nous associons à la lutte contre les risques technologiques, à la désincarcération, aux feux d’hydrocarbures et tant d’autres missions spécialisées de haut niveau.
Pendant ces attaques, les ambulanciers s’homogénéisent et, malgré les restrictions budgétaires, poursuivent leur professionnalisation au service des patients.