Vaste sujet beaucoup plus difficile qu'il n'y parait
Je conseille la lecture de :
L'exclusion sociale: les métamorphoses d'un concept (1960-2000)
Par Alban Goguel d'Allondans
Extraits :
D’après le sociologue Alain Touraine, cité par Fortin (1997), le phénomène d’exclusion traduit le passage d'une société verticale, que nous avions pris l'habitude d'appeler une société de classes avec des gens en haut et des gens en bas, à une société horizontale où l’important est de savoir si on est au centre ou à la périphérie. Le in and out remplacerait le up and down.
Ainsi, ceux qui ne sont pas in se retrouvent dans un «espace social autre». Donc, ceux qui ne se trouvent pas de travail, ceux qui n'ont pas accès à des réseaux professionnels et ceux qui ont des emplois reliés au marché secondaire (dont le taux de roulement est généralement élevé, le salaire faible, les conditions de travail relativement précaires (temps partiel, sur appel) et où l’on retrouve peu de possibilités de formation ou de promotion offertes par l'employeur) seraient out.
Et ceux qui ont accès à différents réseaux professionnels, ceux qui ont accès au marché interne (dont les emplois sont plus stables, mieux rémunérés et où l’on a une plus grande accessibilité à de la formation et à des promotions offertes par les employeurs), seraient in.
Le sociologue Robert Castel (cité par Fortin, 1997) mentionne que la condition faite à ceux qui sont out dépend de la condition de ceux qui sont in.
Bouhadra (1996) note que les gestionnaires ont des perceptions différentes face à la gestion des diversités culturelles. Certains font ressortir que la reconnaissance de spécificités culturelles et religieuses de chaque individu fait en sorte que les organisations doivent être incitées à réviser leurs structures afin de les respecter et les accommoder dans la mesure du possible.
Il fait référence à la notion d'accommodement raisonnable.
Une autre tendance contraire est exprimée par ceux qui estiment que les milieux de travail ne doivent pas être la scène d'un particularisme culturel ou religieux donné mais bien un endroit où tous et chacun interagissent en conformité à des politiques et pratiques établies selon les principes d'équité.
et plus loin dans le livre on trouve :
Toutes ces considérations font que la notion d'exclusion, pas d'avantage que celle de précarité, n'autorise sérieusement la mesure pertinente du phénomène et la construction d'indicateurs fiables.