Deux ambulanciers ont écopé vendredi de trois mois de prison avec sursis pour homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution, devant le tribunal correctionnel de Charleroi.
Le 1er septembre 2009, un homme qui était sous l’influence de la boisson, Jean-Yves P., a tenté d’entrer de force chez son voisin, à Marchienne-au-Pont. Celui-ci l’a repoussé et l’individu a titubé avant de chuter et se cogner la tête au sol.
Appelés sur les lieux, deux ambulanciers ont pris en charge la victime, étendue sur la chaussée. Cette dernière a repris conscience et a refusé d’être embarquée. Quelques heures plus tard, l’homme décédait d’un hématome sous-dural.
Trois personnes ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour homicide involontaire, à savoir le voisin et les deux ambulanciers, pour qui le parquet soupçonnait un défaut de prévoyance et de précaution.
Ils ont failli à leur professionnalisme
Ce vendredi, le tribunal a rappelé dans son jugement que les ambulanciers avaient été avertis par des témoins de l’état du patient. Selon la juge, ils n’ont procédé qu’à un examen sommaire et n’ont pas voulu l’embarquer afin, auraient-ils déclaré, «de ne pas monopoliser un lit pour un ivrogne qui n’en avait pas besoin ». Or, la connaissance du traumatisme et la perte de conscience initiale auraient dû pousser les secouristes à hospitaliser la victime, étant donné que seul un scanner pouvait déceler un hématome sous-dural.
Pour le tribunal, les ambulanciers ont failli à leur professionnalisme et sont donc coupables d’homicide involontaire par défaut de prévoyance. Vu leurs états de service impeccables, ils écopent de trois mois de prison avec sursis. Le voisin est également reconnu coupable d’homicide involontaire. Selon la juge, il aurait dû appeler la police pour se défaire de son voisin. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
http://m.lavenir.net/cnt/dmf20140425_00467375Ils n’embarquent pas une personne ivre : deux ambulanciers condamnés pour homicide involontaire
Là ce sont deux ambulanciers, mais nous sommes tous concernés, particulièrement les associatifs qui sont confrontés très régulièrement à des flots de "piches" sur de l'événementiel.
Avoir une jambe de bois n'empêche pas d'avoir la vérole.