La plupart des médecins se contre fout de ce sujet et des non médecins. Pour beaucoup la différence entre un infirmier et un secouriste, c'est que le secouriste n'aura pas le bagage théorique pour les contre dire s'ils font une connerie.
Tu te bases sur quoi pour dire ça?
Par ailleurs quand un médecin fait une connerie (comme tous les êtres humains, même ceux que tu appelles "dieu"), je suis sûr* qu'il préfère que l'infirmier soit bon (notamment en règle de trois
) et ne pas aller en prison (souvent l'infirmier l'y accompagne au final).
(* Attention opinion personnelle non scientifiquement pouvée.)
Je ne te parle pas de ce que pense le corps médical français, je t'explique par des arguments logiques et scientifique pourquoi la glycémie n'a pas d'intérêt faite par le mauvais acteur.
Alors met en lien les articles scientifiques qui te font affirmer ça.
Tu peux penser le contraire, mais à toi de me démontrer que j'ai tort autrement que par de l'éminence based medecine.
Ce que je dis c'est que c'est parfaitement crétin de faire une glycémie si tu peux pas ressucrer immédiatement.
Donc soit on le moindre doute sur la constitution d' un AVC (et c'est pas la glycémie qui va nous éclairer franchement) et alors on fonce vers un scan et une UNV. Soit on a besoin d'un renfort et alors on prend le bon acteur avec les bonnes compétences.
Comme je suis pas rancunier, je peux t'expliquer.
Le médecin régulateur qui reçoit l'appel (grâce aux Auxiliaires de Régulation Médicale) doit donc décider quel parcours il doit faire prendre à son patient:
-> Les Unité de neuro vasculaires ultraspécialisées sont rares et très coûteuses (hélico-IRM-neuro-radiologue- neurologue vasculaire) donc il faut faire un tri dès le préhospitalier mais sans faire perdre de temps.
->Les autres qui n'auront pas les critères seront pris en charge en urgence par une filiaire moins spécialisée mais pourront bénéficier d'un scanner en urgence +/- thrombolyse +/- télémédecine. (on autorise peu à peu les urgentistes à thrombolyser).
C'est valable à Paris mais encore plus dans les zones éloignées.
Quels critères utiliser?
Pour répondre à cette question,
l'American Stroke Association a réuni des médecins du monde entier pour en discuter de manière cordiale (enfin ceux a qui on avait payé le billet).
Il existe plein d'échelles mais prenons celles-ci:
- Echelle FAST visage-bras-parole-temps, très simple destinée à tous (signes faciles à décrire au téléphone) a une sensibilité (=chance que le test soit positif si le patient est malade) de
88% (on évalue aussi la spécficité, la valeur prédictive + et - )
- Echelle de ROSIER qui est plus compliquée, mais applicable par un secouriste professionnel (First responders, pompiers ou ambulanciers la formation est rapide uniquement par vidéo), associée à
1 paramètre biologique (je vous laisse deviner lequel) a une sensibilité de ...
93%. Elle a donc été adaptée au 911 comme au centre 15.
La différence est significative. Elle permet d'améliorer l'orientation des malade grâce à la régulation médicale.
Donc la glycémie a effectivement un intérêt thérapeutique (1-corriger une hypoglycémie à l'entrée de l'UNV ou du SAU 2- éliminer une contrindication majeure de la thrombolyse), mais aussi
diagnostique: est-ce un AVC (grâce aux scores) mais encore
pronostique: est-ce qu'il est grave (grâce aux scores).
C'est l'aspect diagnostique et pronostique qui intéresse le régulateur en préhospitalier. L'aspect thérapeutique interesse seulement l'hospitalier car la priorité est donnée à la vitesse d'arrivée dans les murs, comme à l'époque du regretté "scoop and run".
Voilà la raison qui explique qu'on fasse faire des glycémies aux first responders français, alors qu'ils ne peuvent pas poser de voies veineuses périphériques.
Kleindorfer DO, Miller R, Moomaw CJ et al. Designing a message for public education regarding stroke: does FAST capture enough stroke? Stroke 2007 ;38 :2864-8.
Nor AM, Davis J, Sen B et al. The Recognition of Stroke in the Emergency Room
(ROSIER) scale: development and validation of a stroke recognition instrument.
Lancet Neurol 2005 ;4 :727-34.