"Neknomination" : pourquoi vos amis postent des vidéos où ils boivent de l'alcool
"Neknomination" : le nouveau jeu dangereux des jeunes sur Facebook
Avant on disait : être et avoir. Maintenant on sait juste avoir l'air d'être... l'adolescence est bien l'âge des prises de risque de tout ordre mais il est indispensable pour que l'adolescent réussisse cette période de transition. Les rites de passage de l'enfance puis de l'adolescence, à l'âge adulte existent depuis les sociétés les plus primitives. Souvent violents, ils éprouvaient la force du garçon qui pouvait, en cas de succès, désormais être admis parmi les hommes.
Aujourd’hui, il n’y a plus ni rites, ni étapes, ni seuil symbolique. Devenir adulte, c’est avancer vers un horizon qui recule sans cesse.... alors les jeunes se sont créé leur rites.
Les rites de passage (bizutages) sont des actes à dimensions symboliques qui introduisent une personne à un nouveau statut, si certains sont anodins d'autres conduisent à mettre sa santé ou pire sa VIE en DANGER
L'humain et l'image.. , les psychologues sont à l'abri du chômage. furax
C’est le défi du moment sur Facebook : le « Neknomination », sorte de beuverie 2.0, débarque en France et séduit déjà des milliers de jeunes qui ont pour mission de boire le plus vite possible leur cocktail maison, et ce dans les conditions les plus insolites. On a pu ainsi voir tourner sur le réseau social des images d’internautes ingurgitant de l’alcool au volant d’une voiture, d’une moto ou perchés au-dessus du vide. Mais le jeu peut aussi tourner au drame : deux Irlandais ont trouvé la mort en participant au « Neknomination » ces dernières semaines.
Né en Australie, ce défi s’est très vite propagé aux pays anglo-saxons avant de gagner la France. Dans les images postées et partagées sur les différents profils Facebook, on peut voir de jeunes gens, parfois des adolescents, vider cul-sec des verres contenant le plus souvent une très grosse dose d’alcool, voire des produits improbables ou toxiques mélangés pour un cocktail explosif. A la fin de chaque séquence, celui ou celle qui vient de boire invite d’autres amis à participer au « Neknomination » dans les 24 heures.
Si une page dédiée à cette variante du "binge drinking" a été supprimée en Irlande, Facebook refuse pour l’instant d’élargir la censure.
Source : LaDépêche.fr
Tu seras un homme, mon fils !Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie,
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans esquisser le moindre geste et sans soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant te mettre à lutter et à te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans pour autant mentir toi-même d'un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun parmi eux ne devienne tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Réfléchir et penser, sans n'être qu'un penseur,
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Mais sans être jamais ni moral ni pédant,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Au moment même où tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis...
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon Fils.
Poème de Rudyard Kipling qui expose son éthique, faite de respect de soi et des autres. Etre un homme c'est savoir dire NON aux défis stupides plutôt que de se lancer dans une compétion dans laquelle on ne maitrise pas tous les éléments.
Traduction de Jules Castier : IF en anglais ou SI enfrançais
Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ;
Si tu gardes confiance alors que chacun doute,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ;
Si l'attente, pour toi, ne cause trop grand-peine :
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant haï, tu ignores la haine,
Sans avoir l'air trop bon, ni parler trop sagement ;
Si tu rêves, - sans faire des rêves ton pilastre ;
Si tu penses, - sans faire de penser toute leçon ;
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter ces trompeurs de la même façon ;
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes
Tordues par les coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ;
Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer à pile ou face, - en un seul coup -
Et perdre - et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ;
Si tu forces ton cœur, tes nerfs, et ton jarret
A servir à tes fins malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l'arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : "Tiens bon !"
Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ;
Si l'ami ni l'ennemi ne peuvent te corrompre ;
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ;
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de chemins accomplis,
A toi sera la Terre et son bien délectable,
Et, - bien mieux - tu seras un Homme, mon fils.
Dans son célèbre poème 'If ...', connu en France sous le titre " Si...Tu seras un homme, mon fils ", publié en 1910, Rudyard Kipling fait référence à un jeune soldat qui prit part à la guerre des Boers, en Afrique du Sud. On y trouve un enthousiasme que viendra malheureusement anéantir l'horreur de la guerre de 1914-1918, dans laquelle son fils John trouvera la mort cinq ans plus tard. Sorti du contexte de l'époque, cette exhortation à suivre des valeurs humaines essentielles pour chacun, tant dans son rapport à soi qu'aux autres, trouve une résonance particulière dans le monde actuel, offrant des repères utiles et fondamentaux pour une jeunesse de plus en plus perturbée dans la multiplicité de ses rapports avec la réalité. A travers une adaptation jeunesse et des illustrations, cet album laisse toute la place du développement de l'imaginaire de chacun. Les doubles poèmes, qui présentent chacun une strophe du poème, sont autant de tableaux qui viennent compléter le texte.