Auteur Sujet: Gendarmerie nationale : missions, métiers et formation  (Lu 9298 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Gendarmerie nationale : missions, métiers et formation
« le: 12 septembre 2022, 11:51:23 »
Présentation de la Gendarmerie Nationale
 
Pour assurer la sécurité intérieure de la nation française, les forces de l'ordre recrutent chaque année des candidats ayant le sens du devoir et la vocation pour assurer la défense et la protection du territoire. Depuis 2009, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) est rattachée au Ministère de l'Intérieur et occupe 95 % du territoire pour y maintenir l'ordre public général et assurer des missions de police judiciaire. Hommes et femmes de la Gendarmerie Nationale se relaient pour assurer la sécurité du pays 365 jours par an et 24h/24.

Missions Gendarmerie Nationale
 
Les missions occupées par la Gendarmerie Nationale sont de deux natures :
    Des missions d'ordre public ;
    Des missions de police judiciaire.
    Les missions militaires

La gendarmerie nationale est aussi investie de missions militaires. Si ces missions militaires ne représentent qu'environ 5 % de l'activité totale de la gendarmerie, elles lui sont néanmoins consubstantielles et elles sont essentielles à la sécurité du pays.
La gendarmerie est donc en mesure d’accomplir l’ensemble de ses missions dans toutes les situations susceptibles de se présenter sur le territoire national (en temps de paix comme en temps de guerre).
Elle reste opérationnelle sur l'ensemble de l'arc de crise.

Ordre public et sécurité
 
La Gendarmerie Nationale œuvre pour maintenir l'ordre et assurer la sécurité des personnes et des biens. A ce titre, elle peut venir en aide aux personnes en danger, venir assurer la protection des édifices publics ou assurer la vigilance dans des lieux publics où se déroulent des événements particuliers.

La Gendarmerie mobile intervient sur la scène des manifestations ou vient en renfort d'autres forces de l'ordre lors d'opérations anti-terrorisme. Le Gendarme peut être missionné pour assurer la protection de personnalités.
 
Son travail d'ordre public et de sécurité consiste aussi à prévenir les accidents en participant au contrôle sur les axes routiers et, si besoin, en réprimant les contrevenants à l'ordre public. Il a la possibilité de verbaliser des usagers, de dresser un procès-verbal pour rendre compte d'une situation à sa hiérarchie.

Missions de police judiciaire
 
Les activités liées aux missions de police judiciaire occupent 40 % du temps de la Gendarmerie. Dans ce cadre, les Gendarmes pourront notamment opérer des surveillances en vue du démantèlement de réseaux de trafic de stupéfiants, participer à des enquêtes criminelles et rechercher des preuves et des renseignements pour les besoins d'une enquête judiciaire, entendre des suspects et rédiger des rapports, etc.

Métiers Gendarmerie Nationale
 
Les métiers de la Gendarmerie Nationale sont organisés en grades comme toute institution militaire. Vous y trouverez des métiers adaptés à vos motivations : métiers de terrain ou métiers de recherche et investigation, d'administration ou d'organisation.
 
Votre tempérament vous fait pencher vers un métier de terrain ? Vous pourrez intégrer l'un des métiers de la Gendarmerie opérationnelle (gendarme mobile, gendarme du GIGN, gendarme plongeur…). Mais si vous préférez participer à l'organisation, vous pourrez choisir d'intégrer l'un des nombreux métiers de la Gendarmerie technique et administrative (CSTAGN) qui s'organise en 7 filières administratives et techniques.
 
La liste des métiers qu'offre la Gendarmerie Nationale n'est pas exhaustive car de nouvelles spécialités s'ouvrent au regard de l'actualité.

 L'entrée dans la Gendarmerie Nationale se fait par voie de concours externes, puis l'évolution de carrière se fait par concours internes. Un Gendarme peut ainsi monter les échelons et changer de grade au fil de sa carrière. Il peut aussi changer d'unité et se spécialiser au moyen de formations internes qui sont prévues tout au long de sa carrière.
 
Si vous vous sentez attiré par ce métier d'envergure mais hésitez encore, vous pouvez intégrer la Réserve, ce qui vous permettra d'avoir une première approche du métier en tant que Réserviste de Gendarmerie.
Devenir Gendarme : pour qui ?
 
Que vous soyez salarié à la recherche d'un nouvel emploi, sans travail ou en fin de scolarité, en recherche de reconversion vers un métier qui vous passionne, la Gendarmerie Nationale est une institution qui recrute régulièrement de nouveaux candidats motivés pour exercer le métier de Gendarme.
 
Forte d'un effectif de 155 000 personnes, la Gendarmerie Nationale offre l'opportunité d'intégrer des unités et spécialités répondant aux aspirations les plus diverses. Avec 20 % de femmes, la Gendarmerie Nationale s'adresse à tous et les métiers autrefois réservés aux hommes sont aujourd'hui accessibles aux femmes qui peuvent intégrer le GIGN si elles rassemblent les conditions nécessaires. Dans ces effectifs, militaires et civils peuvent se rejoindre dans une même ambition : servir leur patrie et protéger ses biens et ses citoyens.
Critères d'éligibilités
 
Selon le type de concours que vous souhaitez passer, vous devrez répondre à certains critères pour vous présenter aux tests. Si les tests de sélection pour devenir Gendarme Adjoint Volontaire sont accessibles sans diplôme, d'autres concours comme celui de Sous-officier de Gendarmerie sont accessibles avec un baccalauréat ou plus.
 
Par exemple, pour vous présenter aux sélections de Gendarme Adjoint Volontaire (GAV), vous devrez impérativement :
 
    Avoir la nationalité française ;
    Etre âgé de 17 ans (minimum) à 26 ans (maximum) l'année du dépôt de votre candidature ;
    Etre en bonne santé et parfaitement apte physiquement, ce qui sera évalué par le corps médical de la Gendarmerie Nationale ;
    Etre en règle concernant vos obligations de service militaire ;
    Pour les concours de GAV APJA, vous devrez avoir les tailles physiques minimum requises ;
    Bien sûr, il faut réussir les tests de sélection.

Si vous souhaitez vous présenter au concours de Sous-officier de Gendarmerie (SOG), les critères d'éligibilités seront les suivants :
 
    Etre âgé au moins de 18 ans et ne pas avoir plus de 35 ans l'année du dépôt de votre dossier de candidature au concours ;
    Avoir une bonne moralité (casier judiciaire vierge) ;
    Vous devez jouir de vos droits civiques ;
    Etre physiquement apte (certificat médical) ;

Attention, vous ne pourrez pas vous présenter plus de trois fois à chaque concours.

Les concours, s'ils mènent à la réussite, sont toujours suivis d'une formation de plusieurs mois au sein de la Gendarmerie Nationale, où les aspects théoriques et pratiques de la fonction seront vus plus en détails. Les candidats sont donc suivis dès leur entrée dans la Gendarmerie et, dans le cas des Gendarmes Adjoints Volontaires, la possibilité leur est offerte au bout de 5 ans de faire carrière dans la Gendarmerie Nationale ou, s'ils s'aperçoivent que le métier n'est pas fait pour eux, de retourner à la vie civile.
Qualités humaines et compétences requises
 
Qualités physiques et techniques
 
Tous les métiers de la Gendarmerie Nationale demandent une bonne condition physique. C'est pourquoi, un certificat médical est demandé au moment de passer les concours. Si la bonne condition physique est essentielle pour tous les Gendarmes, elle devient obligatoire pour certains métiers comme les Gendarmes mobiles ou les Gendarmes du GIGN.
 
Certains types de métiers nécessitent aussi du sang-froid, de la maîtrise de soi et une bonne résistance au stress pour aller au-devant de publics parfois potentiellement dangereux. Le sang-froid est particulièrement requis lorsque le métier exige un port d'arme à feu et le Gendarme devra savoir dans quelle situation il peut en faire usage dans le respect du code de déontologie.
 
Pour travailler dans les unités administratives, le Gendarme doit être organisé, réactif et comprendre rapidement les consignes qu'il reçoit de ses supérieurs. Comme toute institution militaire, le candidat qui souhaite devenir Gendarme doit savoir obéir et respecter sa hiérarchie.

Qualités humaines et compétences professionnelles
 
La vocation pour le métier est essentielle pour devenir Gendarme. Vous devez avoir le sens des responsabilités et le goût de la justice et de l'abnégation pour travailler à la Gendarmerie Nationale.
 
L'esprit d'équipe est aussi indispensable pour travailler en groupe, organiser les missions, déléguer les tâches, remplacer un collègue en difficulté sur le terrain, etc.
 
Pour aller au-devant de la population et la sécuriser, vous devez savoir vous exprimer avec respect et calme.
 
Enfin, l'exercice du métier de Gendarme requiert souvent des qualités de discrétion et vous devrez respecter le devoir de réserve et le secret professionnel. Le Gendarme doit toujours avoir conscience qu'il détient certains droits, mais qu'il a aussi des devoirs et qu'il s'est engagé, en entrant dans la Gendarmerie, à respecter ces devoirs.
Gendarmerie Nationale : quels concours, quelle formation ?
 
Si vous souhaitez devenir Gendarme, vous pourrez donc passer des concours externes. Selon votre niveau d'études, il est possible de passer le concours de SOG ou de passer, même sans le baccalauréat, les tests de sélection de Gendarme Adjoint Volontaire, puis de suivre une formation rémunérée en travaillant auprès d'un Sous-officier de Gendarmerie. Vous pourrez alors, à l'issue de votre contrat de 5 années, voir si vous souhaitez passer le concours de SOG, ce qui se fera alors par voie interne si vous êtes rentré en tant que GAV.
 
Dans tous les cas, tous les concours doivent être préparés avec soin car les places à chaque concours sont souvent limitées. Les épreuves sont souvent chronométrées, ce qui peut entrainer une forme de stress le jour de l'examen et freiner ceux qui se sont mal préparés.

Les pièges à éviter lors des concours de la Gendarmerie
 
Les épreuves bien préparées vous sembleront plus faciles et il est exclu que vous arriviez à un concours sans aucune préparation. Il faut savoir que 3 candidats sur 4 échouent aux tests de sélection de Gendarme Adjoint Volontaire, pour diverses raisons :
 
    Une trop grande confiance en leur réussite et un entrainement insuffisant ;
    Un manque de révisions avant le concours ;
    Le trac de l'examen et la peur de ne pas finir dans les temps (chronométrage).

Pour éviter ces pièges et bien vous préparer, il faudra notamment :
 
    Utiliser les divers moyens de formation mis à votre disposition (livres et annales, tests sur internet, centres et écoles de préparations aux concours spécialisés) ;
    Ecouter régulièrement les actualités et intéressez-vous à tout ce qui touche la culture générale qui compte dans les épreuves des concours ;
    Entrainez-vous à prendre des notes sur un documentaire vu, un livre lu pour synthétiser vos idées ;
    Ne révisez pas à la dernière minute ;
    Soignez votre repos avant l'examen ;
    Surveillez votre alimentation pendant vos révisions et ayez une nourriture saine le jour J.

La préparation : le point clé pour réussir vos concours
 
Lire des livres ou faire des exercices à partir de livrets de concours ne sera pas suffisant pour mettre toutes les chances de votre côté pour l'examen.
 
L'examen se compose souvent de plusieurs sortes d'épreuves : lecture et compréhension de textes, QCM pour vérifier votre niveau en français (orthographe, grammaire), QCM de culture générale, tests de personnalités. A ceci pourront s'ajouter, pour certains concours, des épreuves physiques qui sont également chronométrées.
 
Même bien préparé, un candidat peut vite perdre ses moyens en condition d'examen s'il est chronométré.
Il est donc fortement recommandé de s'inscrire auprès d'une école de formation afin d'avoir non seulement des cours, mais aussi des mises en situation et des exercices menés dans les conditions de l'examen, ceci afin de mettre toutes les chances de votre côté pour être parmi les meilleurs et être sélectionné.
 
Il existe des écoles de formation par correspondance ou des enseignements préparant aux concours (EFM Fonction publique par exemple). Votre situation actuelle va déterminer si vous pouvez vous rendre dans une école et suivre la formation à plein temps pour vous préparer, ou, si vous travaillez, de choisir une école de e-formation (exemple : Cours Servais) pour vous permettre de réviser de chez vous, à votre rythme.
Quant à la préparation pour les épreuves sportives, vous pouvez passer par un coach sportif spécialisé ou, si vous n'êtes pas trop loin du département de Haute-Garonne, vous inscrire auprès du CEPSI (Centre d’Etudes sur la Paix et la Sécurité Internationale) afin de bien vous préparer aux épreuves sportives de ces concours.
Gendarmerie Nationale : un métier évolutif
 
Les échelons de la Gendarmerie
 
Comme toutes les institutions militaires, la Gendarmerie Nationale repose sur une organisation rigoureuse recensée par le Code de la Défense et hiérarchisée par des grades.
 
Il vous sera proposé d'évoluer au sein de cette hiérarchie et de ces grades, soit en étant promu, soit en passant des concours proposés en interne. Les principaux grades sont, par ordre :

    Grade d’Élève Gendarme ;
    Grade de Gendarme Adjoint Volontaire de la catégorie C : il inclut les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), les Gendarmes Adjoints Volontaire 1ère classe, le Maréchal des Logis, le Brigadier et le Brigadier-chef ;
    Grade de Sous-officier subalterne de Gendarmerie de la catégorie B : il comprend les grades de Maréchal des Logis (sous contrat ou de carrière) et de Maréchal des Logis-Chef ;
    Grade de Sous-officier supérieur de Gendarmerie de la catégorie B : il compte en ses rangs les grades d'Adjudant et Adjudant-chef ainsi que le grade de Major.
    Grade d'Officier de Gendarmerie de la catégorie A : il englobe le grade d'Aspirant, de Lieutenant et Sous-lieutenant ainsi que le grade de Capitaine ;
    Grade d'Officier Supérieur de Gendarmerie de la catégorie A : il inclut notamment les grades de Commandant de Gendarmerie, de Colonel de Gendarmerie et de Lieutenant-Colonel.
    Grade de Général de Gendarmerie de la catégorie A : il intègre le Général de brigade, mais aussi le Général d'armée ou le Général de division.

L'uniforme du Gendarme présente des galons qui symbolisent le grade auquel il appartient. Ils sont identiques à ceux de l'Armée de Terre.

Les formations tout au long de votre carrière
 
La Gendarmerie Nationale propose chaque année des concours d'entrée à divers métiers. Cependant, à l'issue de votre formation interne et après avoir acquis de l'expérience, vous aurez la possibilité de changer d'unité ou de vous spécialiser dans un autre métier.
 
Il vous sera toujours proposé des formations de perfectionnement quelle que soit votre unité d'affectation. Vous pourrez aussi vous préparer à passer des concours en interne pour monter en grade ou choisir une autre spécialité.
 
La Gendarmerie met en effet à disposition de ses effectifs ses propres centres de formation et avec un choix de plus de 400 métiers au sein de la Gendarmerie Nationale, vous aurez toujours la possibilité de changer d'orientation en cours de carrière.
Sécurité de l'emploi, métier d'envergure, carrière valorisante, les raisons d'intégrer le corps de la Gendarmerie Nationale ne manquent pas. Si vous avez une vocation pour la fonction et les qualités requises pour exercer ce métier passionnant, vous pouvez vous former dès aujourd'hui afin de préparer l'un des concours de cette institution militaire sachant qu'il vous sera toujours possible d'évoluer et de faire carrière si vous avez la motivation nécessaire et le sens du devoir.

Trouvez le métier de gendarme qui pourrait vous correspondre ?

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/recrutement/decouvrir-nos-metiers

Source : https://www.devenir-gendarme.com/

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Re : Gendarmerie nationale : missions, métiers et formation
« Réponse #1 le: 14 janvier 2023, 09:15:56 »
La gendarmerie, mais surtout le gendarme, doit s’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité publique générale pour répondre aux menaces durcies d’atteinte à la paix sociale (délinquance et contentieux de masse, violences, cybercriminalité, désinhibition des auteurs...) et à l’autorité de l’État (immigration, terrorisme, ordre public...). Son métier de généraliste pourrait se centrer, par exemple, sur le volet judiciaire laissant aux polices municipales la gestion du contentieux de voie publique de basse intensité.

La grande mesure est le recentrage du métier de gendarme comme « acteur de la sécurité du quotidien » en parité avec le corps d’encadrement et d’application de la police nationale.
Cette volonté associée à un plan de recrutement de personnels de soutien (CMS et civils) doit permettre d’investir la ressource humaine opérationnelle dégagée au sein des territoires et des missions notamment judiciaires. Des primes spécifiques vont accompagner la manœuvre.
Il est intéressant d’observer, dans le prolongement de nos posts antérieurs, la création d’une indemnité d’absence missionnelle (pour les GD) afin de faciliter la projection de militaires ou les bascules de forces au gré des besoins de sécurité publique ou de formation.

Servir en tout temps et en tout lieu prendra tout son sens opérationnel.