Pour faire face au développement de la délinquance tout en soulageant les brigades territoriale de la gendarmerie départementale, la Gendarmerie crée en 1975 des « détachements d'intervention » qui prennent en 1977 l'appellation de « Pelotons de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie » ou PSIG.
Chaque compagnie de Gendarmerie départementale comprend en général un PSIG, commandé par un sous-officier supérieur ou parfois un officier.
Les Pelotons de Surveillance et d’Intervention (PSIG), sont des unités à vocation particulière implantés dans les zones les plus sensibles au plan de la délinquance, ils sont rattachés à une compagnie de Gendarmerie Départementale (GD) implantée dans le chefs-lieux d'arrondissement et sont chargés :
• de renforcer, rapidement et à tous moments, sur leur demande, les brigades appelées sur les lieux d’un crime ou d’un délit, d’un incident ou accident, ou de tout autre événement troublant l’ordre public ;
• d’assurer, hors le temps de ces interventions, des missions de surveillance générale, de jour et de nuit, en complément des services effectués par les brigades territoriales pour optimiser la couverture territoriale ;
Un PSIG est composé en général :
- de sous-officiers, dont certains spécialistes dans au moins un des domaines suivants : officier de police judiciaire (OPJ), enquêteur fraude documentaire, moniteur d'intervention professionnelle (MIP), maître de chien, observateur-tireur (OT).
- de gendarmes adjoints volontaires (GAV) sous contrat reconnus aptes à l'emploi.
Les réservistes sont également (s'ils remplissent les conditions), affectés au sein de cette unité spécialisée et accomplissent les mêmes missions que les actifs.
L'effectif comprend au moins une douzaine de personnels mais peut atteindre la trentaine dans certaines unités. La répartition des postes entre les personnels des deux catégories n'est pas constante et certains pelotons sont d'ailleurs exclusivement composés de sous-officiers.
Le personnel du peloton de surveillance et d'intervention reçoit un entrainement physique et une formation à l'intervention professionnelle : maîtrise de l'armement, tir, sports de combat, tactique. L'instruction se fait au niveau du groupement et les cours sont dispensés par un moniteur d'intervention professionnelle (MIP) formé au centre national d'entraînement des forces de gendarmerie. Les PSIG sont opérationnels 24 heures sur 24.
Ils sont moins connus que les policiers de la brigade anticriminalité (la BAC), mais les gendarmes du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie ) remplissent la même mission : traquer le flagrant délit.
Vols, cambriolages, trafic de stupéfiant, etc... mais aussi renforts lors d’interpellations programmées dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie est sur tous les fronts. Mais souvent dans l’ombre, au point que ses membres sont surnommés “les oiseaux de nuit”..

et pas seulement parce qu’ils sont vêtus tout en noir et que 30 % de leur activité se déroulent généralement entre 22 h et 6 h du matin.
Formés aux techniques de combat et de self-défense, les membres du Psig sont avant tout des hommes de terrain. Les procédures judiciaires (PV) sont généralement traitées par d’autres gendarmes des brigades territoriales ou de recherches, afin qu’ils soient toujours opérationnels à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
Appuyant l'action des communautés de brigades (COB) et des brigades territoriales autonomes (BTA) dans la lutte contre la délinquance de proximité, les Pelotons de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG) sont prioritairement engagés dans les secteurs et les périodes les plus sensibles, notamment nocturnes.
Les hommes et femmes sont recrutés parmi les sous-officiers des unités de gendarmerie départementale ou mobile ainsi que de la garde républicaine, ils sont sélectionnés sur la base du volontariat, reçoivent une formation adaptée et suivent un entraînement particulier.
L’exécution des missions confiées à ces unités fait appel à un sens de l’initiative développé, à un tempérament dynamique et volontaire, ainsi qu’à une robustesse et une endurance physique avérées.
Exercice :
Les 21 militaires ont fait une démonstration de leur efficacité, hier après-midi, à l’occasion de l’inspection annuelle de leur unité. Et, pour la première fois, en présence d’une autorité préfectorale. En l’occurrence la sous-préfète, Marie-Paule Bardèche qui accompagnait le commandant Sébastien Couedelo, patron de la compagnie de N...., et l’adjudant-chef V... qui dirige le Psig.
En un instant, un automobiliste suspect se retrouve neutralisé, plaqué au sol et menotté. Idem pour un homme ivre et agressif qui vient de jeter une cannette de bière sur les militaires venus le contrôler.
"Une grande efficacité et du sang-froid"
Autre exercice grandeur nature : un homme qui tire plusieurs coups de feu en direction du Psig, est attaqué par un chien qui, comme une fusée, bondit dans l’habitacle de la voiture et ne le lâche plus. Le gendarme qui joue le rôle du “méchant” est, heureusement, protégée par une combinaison antimorsures. "L’animal est alors considéré comme une arme de défense", précise l’adjudant-chef.
Enfin, deux dealers sont arrêtés et le chien (toujours le même, un malinois) retrouve immédiatement la drogue qui était dissimulée dans les recoins d’un bâtiment.
Les hommes du PSIG sont au service permanent de toutes les unités locales. De jour comme de nuit, ils peuvent intervenir à la demande. Spécialistes de l'intervention, ils sont le couteau suisse de la compagnie de Gendarmerie.