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Le piment est une épice considérée comme sûre et excellente pour la santé.
Cependant, dans certains cas, et comme toutes les plantes de phytothérapie, il peut occasionner certains effets nocifs indésirables et désagréments, c’est pour cela qu’il convient de connaître quels sont ces effets néfastes et quand peuvent-ils survenir avant d’en consommer.

Contre-indications liées au piment ?
Il n’existe pas de contre-indications strictes, ni de danger à consommer du piment. Cependant, une consommation excessive peut être irritante pour les muqueuses, qu’elles soient gastriques ou intestinales.

Ainsi, les piments, surtout les piments très piquants, sont à éviter, en tout cas sans avis médical, pour les personnes souffrant de :

allergie aux piments
ulcère peptique (ulcère gastro-duodénal actif)
maladie inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) comme la maladie de Crohn ou la RCH (Rectocolite Hémorragique)
syndrome de l’intestin irritable
reflux gastro-œsophagien
fissures anales
hémorroïdes
cystite
prostatite
NB : le piment ne provoque pas ces maladies et ne les aggrave pas. Manger du piment n’a jamais donné d’ulcère ou d’hémorroïdes, au contraire, le piment possède de nombreuses vertus pour la santé.
Par exemple, il protège l’estomac des ulcères gastroduodénaux en diminuant la production d’acide gastrique. Cependant, il peut exacerber la douleur si vous en souffrez déjà.

Effets indésirables liés au piment
Les effets indésirables liés aux piments sont entrainés par une trop grosse consommation de piments. Dans ce cas, une surconsommation peut provoquer :

sensation de brûlures d’estomac
irritations et sensation de brûlures anales lors des selles
diarrhée
aggravation des inflammations des maladies articulaires (goutte)
Il suffit alors de réduire d’arrêter la consommation, de passer sur un piment moins fort, ou de réduire les doses, et tout rentrera dans l’ordre au bout de quelques jours.

En application externe, une trop forte concentration en capsaïcine a déjà causé des cas de démangeaisons et de dermatite, mais cela reste assez rare.

Bien sûr, parmi les effets indésirables du piment, il y a le fait… qu’il pique !
Attention aux muqueuses comme les narines, les plaies ou les yeux, un piment fort pourrait les irriter pendant un bon moment, même si c’est sans risque. En effet, le piment ne provoque pas de brûlure au sens propre, ni de lésion réelle, seulement une sensation de brûlure. Si toutefois vous vous brûlez avec un piment, suivez nos conseils pour soulager une brûlure de piment, il y a des astuces pour calmer cela rapidement.

Interactions avec le piment
Il n’y a pas d’interactions avérées entre le piment et les traitements médicamenteux.

Des essais sur des rats ont montré que le piment en grande quantité pourrait augmenter l’absorption de la théophylline, un médicament prescrit aux asthmatiques.

Il pourrait exister en théorie un risque d’augmentation de toux chez les personnes prenant des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA). Même si aucun cas n’ait été rapporté à ce jour, il pourrait y avoir une interaction théorique entre le piment et les antidépresseurs IMAO, ainsi que les médicaments contre l’hypertension.

Y a-t-il un danger à consommer des piments très forts ?
Il existe des piments extrêmement piquants, comme le Carolina Reaper, qui font plus de 2 000 000 d’Unités Scoville, et qui ont la réputation de pouvoir être dangereux.
Retenez bien : quelle que soit la puissance du piment, il ne présente aucun danger. Les rares cas où la consommation de piment extrêmement fort a entraîné des soucis de santé, sont toujours arrivés à cause de problèmes de santé déjà présents : asthme, ulcères, etc.

La capsaïcine qui donne le piquant au piment est une molécule qui ressemble à un neuromédiateur de la brûlure, donc quand elle se fixe sur les récepteurs somatiques d’une muqueuse, le cerveau la perçoit comme une brûlure, mais ce n’est qu’une sensation. Notre cerveau se fait tromper et indique une douleur.

Le piment et les enfants
Il n’y a aucun danger à donner du piment aux enfants contrairement aux croyances populaires, le risque si vous leur en donnez trop jeune, ou trop piquant d’un coup, c’est de les dégoûter. Donc, pour les enfants en bas âge, commencez par du piment doux, et allez-y doucement et progressivement.

Source https://ileauxepices.com/blog/2022/05/23/effets-indesirables-piment/wpid35588/
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Pas-de-Calais : un défi tourne mal, dix-huit collégiens intoxiqués au piment rouge  >:(
« C’est super con mais c’est bien marrant »: on a assisté au championnat de France de sauce piquante par Le Parisien  :(

Ce mardi 7 mai 2024 vers 10 h 30, dix-huit collégiens âgés entre 14 et 15 ans ont été victimes d’une intoxication au piment rouge.

Ces jeunes auraient relevé un défi.  ;D

Ce mardi 7 mai 2024 vers 10 h 30, de retour en classe après les vacances de printemps, dix-huit collégiens âgés entre 14 et 15 ans ont été victimes d’une intoxication au piment rouge.

Les élèves ont été pris de malaise, sueurs ou encore des brûlures d’estomac.

Les sapeurs-pompiers d’Avesnes-le-Comte sont rapidement intervenus au collège du Val-du-Gy où ses élèves sont scolarisés.
Du piment rouge ramené par un élève
L’ensemble de ces élèves, soit douze garçons et six filles ont été pris en charge et examinés par les pompiers ainsi que par un infirmier du centre de secours de Saint-Pol-sur-Ternoise. D’après les premiers éléments rapportés par La Voix du Nord, un collégien aurait ramené du piment rouge dans son sac.

Après plusieurs examens, aucun collégien n’a été transporté à l’hôpital.
Les jeunes ont été remis à leurs familles et ont été invitées à prendre contact avec leur médecin traitant.

Un important dispositif de secours avait été déployé au sein du collège Val-du-Gy situé à Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais).

Un défi qui aurait pu avoir de graves conséquences. Alors qu'ils venaient de reprendre le chemin des salles de classe après les vacances de printemps, dix-huit collégiens, âgés de 14 à 15 ans, ont été victimes d'une intoxication après avoir ingurgité du piment rouge.

Malaises et brûlures d'estomac

Pris en charge rapidement par les pompiers, ainsi que par un infirmier du centre de secours de Saint-Pol-sur-Ternoise, tous les jeunes présentaient des symptômes variés. Tandis que certains souffraient de brûlures d'estomac ou de sueurs abondantes, d'autres ont quant à eux été pris de malaises. Au terme de premiers examens médicaux, les dix-huit jeunes, douze garçons et six filles, ont pu être remis à leur famille respective.
Aucun d'eux n'a dû être transporté à l'hôpital pour des examens complémentaires. Malgré tout, et par souci de précaution, les familles ont été invitées à consulter leur médecin traitant.

Selon les premières informations recueillies sur place, les piments rouges auraient été apportés au sein de l'établissement scolaire par un élève qui les avait glissés dans son sac.

publié le 11 mai à 20h13, Kévin Comby, 6Medias https://actu.orange.fr/france/pas-de-calais


Une jeune Brésilienne souffrirait d'un œdème cérébral la plongeant dans un coma, après avoir “respiré” un piment  :-[

Quand un piment extra fort provoque un trou dans l'œsophage · Voici un cas clinique relatant la brûlante mésaventure d'un Californien de 47 ans ...
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Brèves / Re : Comment peut-on survivre en hypothermie extrême ?
« Dernier message par Jeano 11 le 05 mai 2024, 09:35:04 »
D’où vient la couverture isotherme ?​
La technologie, aujourd’hui universellement répandue, a été mise au point dans les années 60… par la NASA ! Ce matériau isolant très ingénieux a été développé pour la première fois en 1964. L’Agence spatiale américaine s’en sert alors pour isoler ses équipements du refroidissement excessif ou de la surchauffe. Un problème souvent rencontré et qui s’avère extrêmement dangereux. La NASA équipe depuis tous ses satellites, ses navettes spatiales et même les combinaisons des astronautes de cette technologie révolutionnaire.

Plusieurs années plus tard, un ancien employé de l’Agence décide de s’en servir à la fin d’un marathon pour éviter une hypothermie. Ce jour marque de début de l’utilisation par le grand public de la couverture de survie.

Vous pouvez découvrir l’histoire de la couverture de survie sur le site de la NASA.

Comment fonctionne une couverture de survie ?​
La composition
Elle est constituée d’une très fine couche de plastique (polyéthylène téréphtalate ou PET) que l’on appelle aussi Mylar, sur lequel est pulvérisé un revêtement métallique sur les deux faces. Le plus souvent, elle présente une face dorée et une face argentée brillante (anciennement en aluminium).

Ces deux couleurs sont très importantes puisqu’elles indiquent dans quel sens mettre la couverture. Sur certains modèles, la face or est remplacée par une couleur argent mat ou orange. Mais elle conserve les mêmes propriétés.

La couverture de survie est faite dans une matière imputrescible, ce qui veut dire qu’elle ne pourrit pas.

Comment marche une couverture de survie ?
Le Mylar est connu pour ses propriétés isolantes exceptionnelles. Ainsi, la couverture de survie est très efficace pour aider à maintenir la température du corps aux alentours de 37°C, en toutes circonstances. Comment réussit-elle cette prouesse ? La chaleur (du corps, du soleil, etc.) est émise sous forme de rayonnement infrarouge. Le polyéthylène téréphtalate métallisé (face argentée) réfléchit jusqu’à 90 % de ce rayonnement thermique. A l’inverse, la face dorée absorbe 50 % de cette chaleur.

Donc dans quel sens mettre une couverture de survie ? Selon comment vous la positionnez, la couverture n’aura pas le même effet :

face argent vers l’intérieur : le rayonnement thermique du corps est renvoyé vers vous pour éviter les pertes de chaleur. Dans ce sens, la couverture de survie permet de se protéger contre une hypothermie.
face or vers l’intérieur : la chaleur du corps est absorbée, la chaleur extérieure (soleil) est réfléchie. Ce sens est utile pour protéger quelqu’un d’une insolation ou d’un coup de chaleur (hyperthermie).
Pour résumer, la couverture de survie ne fabrique pas de chaleur. Elle ne permet pas à proprement parler de réchauffer ou de refroidir. Elle maintient simplement la température corporelle stable.

Elle est également imperméable : elle protège contre le vent et contre l’humidité.

Comment utiliser une couverture de survie ?​
La couverture isotherme peut être employée dans de nombreuses circonstances.

Empêcher le refroidissement
C’est la fonction première de la couverture de survie : éviter l’hypothermie ou baisse de la température corporelle. Normalement aux alentours de 37°C, la température de notre corps peut chuter pour de nombreuses raisons. C’est le cas notamment lors d’un choc, d’un accident, quand on reste exposé à des conditions climatiques rudes… L’hypothermie est considérée comme grave en dessous de 32°C, elle peut altérer les fonctions vitales.

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Pour limiter les pertes de chaleur, placez la couverture de survie face argentée vers le corps. Laissez un léger espace entre la couverture et la personne. Elle ne doit pas être complètement serrée, il faut qu’un peu d’air circule sous la couverture pour bien répartir la chaleur.

>Bien évidemment, comme elle reste très fine, elle ne peut pas à elle seule éviter au corps de se refroidir. Veillez à avoir des vêtements adaptés contre le froid, le vent, la pluie, quand vous partez en montagne par exemple.

Si la personne à protéger a ses vêtements mouillés, il faut d’abord lui ôter et lui donner des vêtements secs avant de l’envelopper dans la couverture de survie.

Empêcher le réchauffement
On y pense moins souvent, mais la couverture isotherme peut aussi s’avérer très utile pour venir en aide à une personne victime d’une insolation ou d’un coup de chaleur.

Cela peut arriver pour quelqu’un qui est resté trop longtemps en plein soleil en été, qui fait du sport alors que la température extérieure est élevée… Ici, c’est l’hyperthermie qui peut être dangereuse.

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Placez la couverture de survie face argentée vers l’extérieur cette fois. Elle ne permettra pas de faire baisser la température corporelle, mais évitera au moins qu’elle ne continue d’augmenter.

Dans le cas d’une insolation, veillez à faire boire la victime, qui est probablement aussi déshydratée.

Isoler une tente, un abri…
Cette utilité des couvertures isothermes intéressera surtout les personnes qui aiment les randonnées et le bivouac.

Si vous campez en extérieur, elle peut servir de tapis de sol. La couverture de survie sous la tente (face argentée vers le haut), permet de l’isoler du sol froid et humide. Elle aide aussi à limiter la déperdition de chaleur depuis la tente.

Pourquoi placer la couverture de survie sous la tente ? Car si vous la mettez à l’intérieur et que vous vous couchez dessus, elle aura tendance à bouger et faire beaucoup de bruit. Plus difficile dans ce cas de bien dormir. Au vue de sa petite taille et son léger poids, une couverture de survie se glisse facilement au sein d’une trousse de secours montagne, entre les pansements, les pinces et le désinfectant…

Il n’est pas rare que les couvertures isothermes soient utilisées pour envelopper aussi un sac de couchage dans les conditions climatiques très froides (toujours face argentée vers l’intérieur). Attention toutefois à la condensation ! En effet, si de l’humidité se crée entre le corps et la couverture, elle n’assurera plus son effet protecteur. Si vous êtes humide, vous aurez davantage froid. Evitez par exemple de respirer dedans.

Les propriétés isolantes peuvent être exploitées de plusieurs manières quand vous dormez à l’extérieur :

Si il fait très froid dehors, vous pouvez placer la couverture face argent vers l’intérieur sur le toit de la tente ou de l’abri de fortune. Elle permet d’isoler de l’humidité et du vent.
A l’inverse, si il fait très chaud dehors, placez-la sur le toit de la tente ou de l’abri face argentée vers l’extérieur. Elle aidera à garder l’intérieur plus frais.
Etant donné que les couvertures de survie les plus répandues sont très fines, elles ne pourront vous servir d’isolant que si les conditions climatiques ne sont pas trop extrêmes. En cas de vent fort par exemple, elles risquent de facilement se déchirer.

Isoler des fenêtres en cas de canicule
Cette astuce peut servir à beaucoup de monde ! Quand les températures extérieures grimpent, l’intérieur des bâtiments devient vite une étuve. Quand il fait aussi chaud, difficile de bien travailler, de bien dormir… Bien évidemment, beaucoup d’établissements publics s’équipent d’une climatisation pour faire face à ce problème. La couverture de survie peut aussi être très utile et elle a l’avantage d’être plus écologique.

Comment ? Il suffit de mettre une couverture de survie sur la fenêtre, face argentée vers l’extérieur. La chaleur extérieure ne pénètrera pas et l’intérieur du bâtiment restera plus frais.

Récupérer de l’eau potable
Il faut espérer ne pas avoir à se servir de cette astuce, mais sait-on jamais. Cette utilisation relève des techniques de survivalisme. Si vous êtes un jour en randonnée et que vous manquez d’eau potable, votre couverture de survie peut vous sauver la vie, en vous aidant à en récupérer.

Si il pleut : la couverture tendue peut aider à recueillir l’eau de pluie sur toute sa surface.

L’autre option est de récupérer l’eau par condensation :

Placez la couverture tendue au dessus d’un récipient.
Ajoutez un caillou sur la couverture, juste au dessus du récipient, pour créer un léger creux.
L’eau va se condenser sur la couverture et s’écouler doucement sur la pente créée par le caillou, pour finir par s’écouler goute à goutte dans le récipient.
Etre repéré par les secours
En plus d’aider un blessé à maintenir sa température corporelle, la couverture de survie peut aider les secours à le repérer. Placée vers l’extérieur, la face dorée de la couverture de survie est très visible, de très loin.

Dans le cas de secours en montagne par exemple, l’hélicoptère peut vous apercevoir plus facilement grâce à votre couverture de survie.

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Aider à transporter des blessés
Cette astuce ne fonctionne qu’avec une couverture de survie lourde, les très fines se déchirant trop facilement.

Si vous disposez d’une couverture de survie épaisse, vous pouvez vous en servir comme civière pour transporter une personne qui a besoin d’être secourue. Même sans la porter entièrement, vous pouvez la placer sur la couverture et traîner cette dernière au sol pour déplacer la victime.

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Recommandations particulières​
Quel que soit l’usage que vous en faîtes, assurez-vous toujours que vous vous servez correctement de la couverture de survie, en effectuant les bons gestes si vous secourez un blessé. La situation doit être évaluée au cas par cas, pour ne pas mettre plus en danger la personne que vous voulez aider. Pour vous en assurer, mieux vaut avoir bénéficié d’une formation aux premiers secours. Quand cela s’avère nécessaire, ne tardez pas à appeler les secours, pour qu’ils puissent prendre rapidement le relais. Dans certains cas graves, il sera même recommandé d’utiliser une couverture de survie stérile pour ne pas mettre en danger la victime blessée.

Il est aussi conseillé de vérifier régulièrement ses équipements de secours. Si votre couverture de survie est vieille et n’a jamais été sortie de son emballage, il y a un risque qu’elle soit collée et se déchire en la dépliant.

Les couvertures de survie jetables sont très fines. Une fois utilisées, il est difficile voire impossible de les replier correctement. De plus, si elles sont abîmées ou déchirées, elle n’assureront plus leur rôle d’isolant. Il est préférable de ne pas se servir plusieurs fois d’une couverture à usage unique.

Enfin, il existe certaines circonstances pour lesquelles l’utilisation d’une couverture de survie est proscrite car dangereuse :

Ne vous servez pas d’une couverture de survie quand il y a de l’orage. Etant fabriquée avec des matériaux métalliques, elle est conductrice et il existe un vrai risque l’électrocution par la foudre.
Pour la même raison, l’utilisation simultanée d’une couverture de survie et d’un défibrillateur est interdite ! Si la victime doit être réanimée à l’aide d’un défibrillateur, enlevez-lui au préalable sa couverture de survie et placez-la bien éloignée.
Comme les couvertures isothermes sont très inflammables, éloignez-les du feu et de toute source de chaleur. Cela vaut bien évidemment pour les victimes qui sont enveloppées d’une couverture de secours.

Ce qu’il faut retenir
La couverture de survie ou couverture isotherme est composée d’une fine couche de plastique (polyéthylène téréphtalate ou PET), recouvert d’un revêtement métallique.
Elles servent à isoler : du froid, de la chaleur, du vent, de l’humidité.
Elles présentent deux faces : une face argentée brillante et une face dorée (ou argentée mate ou orange).
La face argentée brillante placée vers l’intérieur protège du froid (hypothermie). Placée vers l’extérieur elle protège de la chaleur (hyperthermie).
Certaines couvertures de survie sont à usage unique, d’autres sont réutilisables.
Assurez-vous toujours du bon état de vos équipements de secours avant de vous en servir.
Pour qu’une couverture de survie soit efficace, il est important de savoir comment bien s’en servir, au risque d’aggraver la situation si on la place dans le mauvais sens. N’hésitez pas à vous former aux premiers secours pour apprendre comment bien utiliser ce type d’accessoires. Cela pourrait vous être utile dans beaucoup de situations au quotidien.

Publié le 23/12/2020, mis à jour le 23 février 2024
https://www.medisafe.fr/blog/couverture-survie-comment-marche/
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Brèves / Re : Comment peut-on survivre en hypothermie extrême ?
« Dernier message par Jeano 11 le 05 mai 2024, 09:24:23 »
Comment utiliser une couverture de survie et quel est son principe ?

L'objectif principal d'une couverture de survie est de maintenir la température du corps aux alentours de 37 °C.

La couverture de survie et ses utilisations
Ce type de couverture est constitué d'un film mince de polyéthylène téréphtalate métallisé qui renvoie 90 % du rayonnement infrarouge qu'il reçoit.

La couverture de survie peut protéger du froid ou de la chaleur mais aussi de la pluie. En outre, son aspect brillant sur l'extérieur permet de rendre les blessés plus visibles.

La capacité d'isolation de la couverture de survie
Si l'objectif est de réchauffer une personne, et d'éviter l'hypothermie, la face dorée - ou le côté argenté brillant si la couverture comporte deux faces argentées - doit être placée vers l'extérieur. Les infrarouges en provenance du soleil franchissent la face dorée pour réchauffer la personne pendant que la face argentée réfléchit les infrarouges émis par le corps.

L'autre côté de la couverture de survie
Si l'intention est de limiter le réchauffement d'un corps - en cas d'insolation, par exemple -, on change la couverture de sens. La face argentée va alors réfléchir les rayons du soleil et la face dorée laisser filtrer ceux émis par le corps.

Quand ne pas utiliser une couverture de survie : orage…
 
La couverture de survie ne doit pas être utilisée en cas d'orage ni à proximité de matières incandescentes ni en cas d'emploi d'un défibrillateur.


Source https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-utiliser-couverture-survie-son-principe-6652/
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Recommandations et bon sens / Re : Couverture de survie ... mode d'emploi !!!
« Dernier message par Jeano 11 le 05 mai 2024, 09:19:53 »
Comment utiliser une couverture de survie et quel est son principe ?

L'objectif principal d'une couverture de survie est de maintenir la température du corps aux alentours de 37 °C.

La couverture de survie et ses utilisations
Ce type de couverture est constitué d'un film mince de polyéthylène téréphtalate métallisé qui renvoie 90 % du rayonnement infrarouge qu'il reçoit.

La couverture de survie peut protéger du froid ou de la chaleur mais aussi de la pluie. En outre, son aspect brillant sur l'extérieur permet de rendre les blessés plus visibles.

La capacité d'isolation de la couverture de survie
Si l'objectif est de réchauffer une personne, et d'éviter l'hypothermie, la face dorée - ou le côté argenté brillant si la couverture comporte deux faces argentées - doit être placée vers l'extérieur. Les infrarouges en provenance du soleil franchissent la face dorée pour réchauffer la personne pendant que la face argentée réfléchit les infrarouges émis par le corps.

L'autre côté de la couverture de survie
Si l'intention est de limiter le réchauffement d'un corps - en cas d'insolation, par exemple -, on change la couverture de sens. La face argentée va alors réfléchir les rayons du soleil et la face dorée laisser filtrer ceux émis par le corps.

Quand ne pas utiliser une couverture de survie : orage…
 
La couverture de survie ne doit pas être utilisée en cas d'orage ni à proximité de matières incandescentes ni en cas d'emploi d'un défibrillateur.


Source https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-utiliser-couverture-survie-son-principe-6652/
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Arnaques à la dépanneuse : comment de fausses entreprises utilisent Waze pour vous piéger sur l’autoroute ?

Le 23 mars 2024, Luc Le Baron, dépanneur et vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians, a alerté les automobilistes au sujet des "faux dépanneurs". Ces escrocs auraient déjà fait plusieurs dizaines de victimes sur les autoroutes de France. Mais comment procèdent-ils ?

Attention à qui vient vous aider sur l’autoroute. Alors qu’ils étaient sur la bande arrêt d’urgence, à cause d’une panne ou suite à un accident, certains automobilistes ont vu débarquer des entreprises de dépannage en un temps records. Problème : ces entreprises ne sont mandatées ni par les forces de l’ordre, ni par l’assurance de l’automobiliste en question.

C’est face à ce phénomène que le vice-président de la branche dépannage du syndicat professionnel Mobilians, Luc Le Baron, a tiré la sonnette d’alarme le 28 mars dernier au micro de nos confrères de Sud Radio. Selon Numérama, les factures de ces faux dépanneurs s’élèveraient parfois à plusieurs milliers d’euros.

Des factures jusqu’à 10 fois plus cher
Concrètement, lorsque vous tombez en panne, vous contactez les forces de l’ordre, votre assurance ou le service d’assistance de l’autoroute, sur une borne prévue à cet effet ou sur votre téléphone. Mais en parallèle, d’autres automobilistes (ou vous-même) peuvent signaler la présence de votre véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence sur l’application Waze.

Et c’est là que les faux dépanneurs rentrent en jeu. Grâce à Waze, ils repèrent les véhicules qui ont besoin d’aide et arrivent avant les services officiels. Sans se méfier, certains automobilistes sont alors pris en charge par de faux dépanneurs qui leur présentent une facture souvent salée, parfois 10 fois plus cher que les tarifs habituels.

Si le client ne peut pas payer la somme demandée, sa voiture peut être gardée jusqu’à ce qu’il cède. Dans la mesure où ce n’est pas l’entreprise mandatée qui est intervenue, les victimes de cette arnaque peinent à se faire rembourser.

Toujours s’assurer de l’identité du dépanneur
Pour éviter l’arnaque, Luc Le Baron recommande de toujours demander au téléphone le nom de l’entreprise qui viendra réaliser l’opération, pour pouvoir confirmer son identité lors de son arrivée. L’objectif est de permettre au client de faire la différence entre l’entreprise factice et celle réellement mandatée par l’assurance.

Certains dépanneurs appellent le conducteur pour préciser leurs identités et leur heure d’arrivée. Cependant, certaines entreprises malveillantes réussissent au fil de discussion à convaincre l’automobiliste qu’elles sont authentique et prétexte souvent que l’entreprise officielle a eu un retard ou un empêchement. Il est donc recommandé d’être toujours vigilant sur la route.
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Actualités / Arnaque au billet de 50 euros sur le pare-brise !
« Dernier message par Jeano 11 le 13 avril 2024, 11:21:27 »
 Arnaque au billet de 50 euros sur le pare-brise : les policiers alertent sur une méthode de vol en plein essor  :-[

Toujours créatifs et astucieux, les escrocs déploient des trésors d’ingéniosité pour dérober les biens de leurs victimes. Sur les réseaux sociaux, la police nationale de Haute-Garonne met en garde contre une technique en vogue : "l'arnaque au billet de 50 euros" qui permet de voler les véhicules.

Un billet "tombé du ciel" est toujours perçu comme une bonne surprise. Toutefois, il peut s’agir d’un cadeau empoisonné lorsque celui-ci apparaît "miraculeusement" sur votre pare-brise, relève Le Parisien lundi reprenant une annonce postée le 21 mars la police nationale de Haute-Garonne.

La "manne" du billet sur le pare-brise
La technique de vol est rodée : un automobiliste qui revient à sa voiture ne regarde que rarement son pare-brise et ne découvre le billet de 50 euros qu’une fois prêt à partir.

Le premier réflexe est alors de sortir du véhicule pour aller récupérer la manne inespérée.
Durant ce court laps de temps, rares sont ceux qui verrouillent la porte ou gardent la clé dans la poche. "Attention !
Ils trompent votre méfiance pour mieux vous détrousser", préviennent les forces de l’ordre. Car c’est à ce moment précis que le voleur surgit et s’introduit à la place du conducteur, avant de partir sous les yeux du malheureux propriétaire.

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Actualités / Qu’est-ce que l’arnaque aux fruits ?
« Dernier message par Jeano 11 le 13 avril 2024, 11:15:23 »
Qu’est-ce que l’arnaque aux fruits, qui vise les personnes âgées directement chez elle ?

Les arnaqueurs ne manquent pas d’imagination. Chaque jour, un nouveau procédé crapuleux fait l’actualité. Après l’arnaque au pare-brise, l’arnaque au rétroviseur ou encore l’arnaque au faux conseiller bancaire, des escrocs se font passer pour des vendeurs de fruits à domicile, auprès de personnes âgées affaiblies.

Nos confrères du Maine Libre font témoigner une Sarthoise de 80 ans qui a été victime de "l’arnaque aux fruits".
Sans le vouloir, elle a passé commande pour de nombreuses cagettes de fruits abîmés pour une valeur de 154 euros. Elle raconte avoir eu la visite de deux hommes en méchantette verte, l’un pouvant être le fils de l’autre. Se présentant comme des vendeurs de fruits à domicile, le binôme est entré chez la dame, qui se souvient avoir été quelque peu déboussolée, surtout en voyant les hommes revenir avec de lourdes cagettes qui finiront directement sur son balcon.

Quand cette habitante du Mans indique à ces faux vendeurs qu’elle vient de faire ses courses et qu’elle ne souhaite qu’une petite quantité, ils font mine de ne pas l’écouter et lui rétorquent que "ça se conserve et qu’elle pourra en donner à ses proches".
Les hommes profitent ensuite de la faiblesse de leur victime pour s’asseoir à la table de son salon et lui rédiger une facture pour ses fruits non sollicités (60 kg tout de même !)

Facture totale ? 154 euros.
"Il refuse le liquide, et me tend sa machine. Je dois taper mon code devant lui", raconte la victime, dans les colonnes du Maine Libre. Elle assure que les fruits n’étaient même pas bons, souvent abîmés et que leur provenance n’était jamais précisée. L’un de ses proches pense que les hommes se sont directement servis dans les invendus jetés par les grandes surfaces. Aujourd’hui, elle souhaite alerter les Français.

Source : https://www.ladepeche.fr/2024/04/12/quest-ce-que-larnaque-aux-fruits-qui-vise-les-personnes-agees-directement-chez-elle-11887809.php?M_BT=100111792180#at_medium=Email%20marketing&at_campaign=Newsletter&at_email_send_date=2024-04-13
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Mercredi 13 mars 2024, un exercice simulant un accident aérien a été monté de toutes pièces sur la commune d’Athis-Mons (91). Cet entraînement a permis à la Gendarmerie des transports aériens (GTA) de consolider ses process d’enquête, avec la participation, sur le terrain, du Pôle accident collectif (PAC) du parquet de Paris, de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, et bien d’autres acteurs.

Nous sommes le 13 mars 2024, il est 6 h 15, lorsque le vol TJT 130 de la compagnie aérienne Twin Jet décolle de l'aéroport de Marseille Provence en direction de Paris Orly. Peu après le décollage, un problème de communication est signalé par l’affichage d’un code transpondeur spécifique 76. Malgré cela, et conformément aux procédures dans de tels cas, l’avion F-GLNK continue son trajet et déroule son plan de vol.

À 7 h 15, alors qu'il approche d'Orly, par mauvais temps, les contrôleurs aériens perdent le contact radar avec l’appareil. Une alerte « detressfa » est immédiatement lancée, déclenchant une phase de recherche, qui se traduit, pour la Gendarmerie des transports aériens (GTA), par la projection immédiate de patrouilles de la compagnie GTA d’Orly. L'avion est localisé. Il s’est écrasé au sud des pistes, dans le quartier de la cité de l'Air, à Athis-Mons. Le crash du vol TJT 130 implique un Beech 1900 transportant quinze personnes à son bord.

Le plan Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC) aéroport est alors déclenché. Eu égard au grand nombre de victimes, le parquet de l’Essonne se dessaisit au profit du Pôle accident collectif (PAC), qui confirme la saisine de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), et plus particulièrement de la GTA.

L’exercice est lancé !

Sur le terrain : sécurisation du site et coordination des actions opérationnelles et judiciaires
Soigneusement aménagé par la DIREX (DIRection de l’EXercice), le site a vocation à recréer une ambiance réaliste. Les militaires se retrouvent ainsi sur une immense parcelle clôturée, à proximité du stade d'Athis-Mons. De la rubalise matérialise à la fois la zone d’impact et l’aéronef calciné. Au milieu de cet amas de végétation humide, se trouvent des sacs mortuaires symbolisant les victimes et deux enregistreurs de vol. Le grondement incessant des réacteurs des avions décollant à proximité vient ajouter au réalisme de la scène, renforçant grandement l’immersion dans cette simulation.

Pour compléter le scénario, des personnes fictives sont imaginées, telles que Max Lalude et Yann Le Pape, les deux derniers témoins à avoir vu l’avion, mais aussi des voisins utilisant un drone, des journalistes, qu’il s’agit de gérer, en coordination avec le parquet, ou encore une victime collatérale.

Sur le terrain, les opérations suivent un protocole rigoureux, débutant par la sécurisation du site et son bouclage, afin de sanctuariser la zone et ses abords. Ainsi hermétique, le lieu du crash peut accueillir un « harpon » de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui réalise en un temps record une cartographie 3D grâce à un procédé laser. Les « boîtes noires » sont rapidement retrouvées et font l’objet d’une attention particulière de la part des Techniciens en identification criminelle (TIC) de la SRTA (Section de Recherches des Transports Aériens) et des enquêteurs du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile), dont un épaviste, également sur place. Elles sont placées sous scellés et escortées au BEA par un Officier de police judiciaire (OPJ). La séquence se termine dans leur laboratoire au Bourget, par l’extraction des données sous réquisition judiciaire, toujours en présence d’un enquêteur de la SRTA. Cet acte très technique permet ensuite de disposer d’un support numérique pouvant être exploité. Cette phase d’investigation technique passée, vient ensuite l'identification des victimes, puis la levée des corps.

Au vu du nombre et de la nature sensible des opérations conduites, la conjugaison des efforts consentis à la fois par les différentes unités présentes et les représentants de la justice s’avère cruciale pour le bon déroulement de l'exercice.

Au P.C. crise : la coordination au cœur de l'action
À quelques minutes de là, une cellule de crise et le P.C. enquête sont activés. Au cœur de cette salle, dirigée par la GTA, informations et décisions stratégiques convergent, dans le but de comprendre ce qu’il s’est passé objectivement.

Toutes les composantes de la SRTA y sont réunies, soit une quinzaine de militaires divisés en sous-groupes, avec chacun des responsabilités spécifiques : collecte de témoignages, analyse des données de vol et des communications, identification des victimes, environnement de l’équipage, maintenance et identification des familles des victimes, dans le but de collecter des données « ante mortem » (dossiers médicaux et dentaires, empreintes digitales, ADN). Cette organisation précise, qui agglomère également les premiers intervenants de la compagnie GTA d’Orly (brigade et brigade de recherches), a permis une gestion efficace de la crise et une répartition des tâches claire.

En relation constante avec le secteur sud de la France et l’aéroport de départ, à savoir Marseille Provence, l’enjeu consiste aussi à se coordonner avec les militaires du Groupement de GTA Sud, notamment la brigade de recherches sud et la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) localisées à Aix-en-Provence.

Les premières minutes de l’exercice vont même surprendre les militaires de la GTA d’Orly par leur réalisme, quand ces derniers comprennent qu’ils traitent au téléphone, non pas avec un « plastron » gendarmerie, mais bien en direct avec la compagnie aérienne et l’assistant aéroportuaire basé à Marseille. Afin de rendre l’exercice autant fidèle possible, ces derniers sont allés jusqu’à construire le vol (avec un véritable équipage, une liste de passagers, le filtrage des bagages de soute, etc.) et se tiennent prêts à répondre aux questions et réquisitions des gendarmes depuis la salle de crise Twin Jet activée à Aix-les-Milles.

Assez inédite dans cette dimension, cette simulation a donné à toutes les unités et aux militaires impliqués l'opportunité de consolider leurs connaissances et de renforcer leur expertise dans les processus liés aux accidents aériens majeurs. En favorisant la rencontre, en renforçant la connaissance mutuelle post-crise et la coordination avec les divers acteurs concernés, comme le BEA et l’IRCGN, cet exercice a sans aucun doute contribué à l’amélioration de la capacité opérationnelle et de l'efficacité du dispositif global.

Pour information :

Le Plan ORSEC, ou Organisation de la Réponse de Sécurité Civile, est un dispositif français de gestion des crises et des secours en cas de catastrophe. Il vise à coordonner l'intervention des différents acteurs (pompiers, forces de l'ordre, services de santé, etc.) lors de situations d'urgence, telles que des accidents industriels, des catastrophes naturelles ou des événements majeurs.

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/simulation-d-un-crash-d-avion-a-athis-mons
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Lorsque survient un crash d’aéronef, les enquêteurs spécialisés de la gendarmerie des transports aériens, de ses brigades ou de sa section de recherches, en fonction de la gravité et de la sensibilité de l’accident, se projettent sur place pour mener les investigations. Présentation des missions de ces gendarmes « aéro ».

C’était il y a neuf ans, le 24 mars 2015. À 10 h 32, le vol 4U9525 de la compagnie aérienne allemande Germanwings, filiale de Lufthansa, effectuant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf, entame une descente progressive inexpliquée. Contacté à plusieurs reprises par la tour de contrôle d’Aix-en-Provence, l’équipage ne répond pas aux appels. À 10 h 41, il disparaît des écrans radar au niveau du massif des Trois-Évêchés, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence et culminant à 2 961 mètres d’altitude. L’Airbus A320, transportant 144 passagers et six membres d’équipage, s’est écrasé. Il s'agit du troisième plus grave accident aérien survenu en France, par le nombre de victimes.

Très rapidement, la gendarmerie nationale met en place un dispositif opérationnel d’ampleur, qui monte en puissance au fil des heures. Le but de la manœuvre est de conduire les investigations afin de comprendre les causes de l’accident, d’identifier les victimes et de permettre aux autorités, ainsi qu’aux familles, de se rendre sur place. Au cœur de l’enquête qui conclura à un acte délibéré du copilote de l’avion : la Section de recherches des transports aériens (SRTA), créée en 2004 afin de prendre en compte les accidents d’aviation civile de grande ampleur - décision prise après celui du Concorde en 2000 -, et plus précisément sa Division des investigations aéronautiques (DIA).

Tout ce qui vole et relève de la DGAC
Composée actuellement de cinq enquêteurs et quatre Techniciens en identification criminelle (TIC) qui ont le même socle de formation que les TIC généralistes, complété par une spécificité « aéro », afin de pouvoir procéder aux constatations aussi bien sur les aéronefs que les victimes, la DIA est engagée systématiquement sur les accidents ayant causé plus d’un mort, mais aussi ceux présentant une sensibilité médiatique, une complexité ou une sérialité particulière, tant en zone gendarmerie qu’en zone police.

Concrètement, lorsque survient un accident aérien, les premiers gendarmes spécialisés à se projeter, pour relever les premiers à marcher issus des unités de gendarmerie ou de police locales, sont les enquêteurs des Brigades de gendarmerie des transports aériens (BGTA), réparties sur tout le territoire national, métropolitain et ultramarin. Elles sont compétentes sur plusieurs départements, parfois jusqu’à cinq. Armée par quinze militaires, dont six sous-officiers, celle d’Athis-Mons, dans l’Essonne, couvre ainsi, outre ce département, ceux du Loiret et de Seine-et-Marne. « Nous nous déplaçons systématiquement sur les accidents concernant tout ce qui vole et qui relève de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) », explique son commandant, le major Jean-Marc. « Nous prenons contact immédiatement avec les gendarmes locaux et nous les informons, sur le temps du trajet, sur ce qu’ils peuvent faire, les précautions à prendre, comme sur les ULM, qui embarquent une charge pyrotechnique pour les parachutes, poursuit l’adjudant Dorian, chef de groupe enquêteurs de la brigade. Nous prenons également contact avec le commandement pour une éventuelle saisine de la SRTA. »

Les BGTA interviennent en zone gendarmerie, mais aussi, de plus en plus, en zone police. « Nous leur proposons nos services, et nous les accompagnons comme nous le faisons pour une unité de gendarmerie, comme ce fut le cas récemment à Villejuif, dans le Val-de-Marne », précise le major Jean-Marc (lundi 4 décembre 2023, un petit avion s’est écrasé dans une zone pavillonnaire, miraculeusement sans faire de victimes, NDLR).

Deux enquêtes en simultané
Les gendarmes préviennent également la DGAC car, et c’est une particularité des investigations aéronautiques, deux enquêtes se déroulent simultanément. L’une judiciaire, l’autre technique, menée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA). Ces deux enquêtes sont indépendantes, avec une prééminence de l’enquête technique. « Il y a de nombreux échanges, bien sûr, même si ce n’est pas dans la culture judiciaire de travailler simultanément avec un autre acteur sur des dossiers où il y a des victimes et d’éventuelles responsabilités pénales », reconnaît le colonel Cédric Gervais, commandant de la SRTA. « Le BEA ne se déplace pas systématiquement, tout dépend de la gravité de l’accident, mais il ouvre toujours un dossier », complète l’adjudant Dorian.

Le plus souvent, la BGTA missionne trois personnels, dont deux sous-officiers, parfois quatre sur les accidents les plus graves. « Les premiers échanges avec les gendarmes départementaux permettent d’avoir une idée assez précise de ce que nous allons découvrir en arrivant, estime le major Jean-Marc. Et de décider s’il faut solliciter la compagnie pour l’engagement de moyens supplémentaires. »

La grande majorité des gendarmes affectés en GTA suivent, dès leur arrivée, une formation générale : le Brevet d’initiation aéronautique (BIA), qui leur donne un premier vernis « aéro ». Par la suite, ils peuvent, sur la base du volontariat, suivre différentes spécialisations : le stage d’initiation planeur avec l’armée de l’Air ; la formation « vol à moteur », qui permet de comprendre la maniabilité de base d’un appareil, comment il réagit en vol, et pourquoi il tombe ; le Stage initial accidentologie (SIA), qui permet de se perfectionner sur les techniques d’enquête, mieux comprendre qui sont les acteurs et comment travailler avec eux ; le stage « accidentologie planeur », avec des études de cas d’accidents et des mises en situation pratiques ; le stage sur le maintien en conditions de vol d’un aéronef ; le stage Enquêteurs de Première Information (EPI) du BEA, sur lequel des places sont accordées à la GTA pour permettre aux gendarmes de découvrir le BEA et ses moyens d’enquête.

Dans 95 % des cas, c’est le facteur humain

Ces formations, les enquêteurs de la DIA les ont toutes suivies. Lorsque les conditions sont remplies, ce sont donc eux qui se projettent sur les lieux, comme ce fut le cas récemment dans les Alpes-Maritimes, sur un crash d’hélicoptère ayant fait deux victimes. « La SRTA prend alors la Direction d’enquête (D.E.), en co-saisine avec l’unité de police ou de gendarmerie territorialement compétente, décrit le capitaine Stéphane Jean, chef de la DIA. Nous menons les investigations « aéro », les unités locales et la BGTA se chargent de la gestion des corps et des familles. La SRTA transmet alors une jonction des deux procédures, soit au procureur de la République, dans le cadre d’une enquête préliminaire, soit au juge d’instruction, en cas d’ouverture d’une information judiciaire. »

L’objectif des investigations est de déterminer les causes de l’accident afin de définir les éventuelles responsabilités pénales. Ces causes peuvent être nombreuses : facteur humain, problème mécanique, problème de maintenance, intervention d’un tiers, phénomène météo, la foudre par exemple, ou encore un impondérable, comme la collision avec un volatile. « Mais dans 95 % des cas, c’est le facteur humain », insiste le capitaine Jean.

"Uberisation" du ciel
Un autre élément prend de plus en plus d’importance dans les investigations aéronautiques : les conditions d’organisation du vol au regard des contraintes réglementaires du transport public, qui imposent de posséder un Certificat de transporteur aérien (CTA), ou une licence de transport de passagers à titre onéreux délivrée par un État membre de l’Union européenne. « Or, avec l’« uberisation » du ciel et la multiplication des plateformes de mise en relation entre pilotes et passagers, on assiste à de plus en plus d’accidents sur des vols de transport de passagers illicites », note le chef de la DIA. Ces derniers mois, ce sont ainsi treize personnes qui ont perdu la vie dans ces conditions, lors de trois accidents.

« Des Groupements d’intérêt économique (GIE) montés de bric et de broc contournent cette réglementation sur le transport aérien et proposent des vols à titre onéreux, comme une compagnie aérienne, mais sans respecter les obligations, notamment sur les temps de travail et de repos des pilotes », poursuit l’officier. Bien que son cœur de métier demeure l’accidentologie, la DIA s’est donc également spécialisée sur ce phénomène assez récent, qui constitue une concurrence déloyale, avec des faits de travail illégal et dissimulé. « C’est un autre pan important de notre activité, et cela nous permet de capter des avoirs criminels », confirme le chef de la division.

La DIA réalise également au profit de la GTA un travail de veille et d’anticipation sur les objets volants qui constitueront le ciel de demain, et notamment les drones. « L’usage criminel de ces drones est un sujet très important pour la gendarmerie, qui ne concerne évidemment pas uniquement la SRTA, puisque toutes les unités traitent des dossiers de ce type à leur niveau, rappelle le colonel Cédric Gervais. Mais il est important de s’interroger sur l’évolution de ces appareils : comment vont-ils s’insérer dans le trafic aérien ? Quels risques et quelles menaces feront-ils peser demain sur notre sécurité ? C’est l’une de nos missions. »

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/srta-et-bgta-les-enqueteurs-du-ciel
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