Partir avec un véhicule propre et non infecté... !!! selon l’arrêté du 10 février 2009 fixant les conditions exigées pour les véhicules et les installations matérielles affectés aux transports sanitaires terrestres en Annexe 5 concernant la désinfection des véhicules, il est noté :
« c) Document d’enregistrement : un document enregistrant chronologiquement toutes les opérations de nettoyage et de désinfection est conservé dans l’entreprise pour être présenté aux contrôles des autorités compétentes, à la demande des prescripteurs ou des patients eux-mêmes. »
Les inspecteurs de la D.D.A.S.S. peuvent à tout moment contrôler les ambulances sur le terrain ou les bureaux de l’entreprise et leur demander les carnets de désinfection qui doivent être à jour pour chaque véhicule. Essaye peut être de contacter la D.D.A.S.S. pour leur signaler les mauvaises conditions d’hygiène que vous observez.
Les conditions d’hygiène des véhicules vont beaucoup varier en fonction de la société, certaines étant très rigoureuses sur les procédures de nettoyage et désinfection et d’autres peu ou pas du tout c'est une question d'étique.
RAPPEL furax
L’hygiène des véhicules de transport sanitaire
Par Isabelle – 23 avril 2012
http://www.blog-iblspecifik.com/desinfection/hygiene-vehicules-transport-sanitaire-1Catégories de véhicules de transport sanitaire - Les véhicules de transport sont classés en 3 catégories :
Catégorie A : ambulance de secours et de soins d’urgence exclusivement réservée au transport sanitaire en position allongée. Doit permettre d’effectuer les soins d’urgence nécessités par l’état du patient et est en permanence aménagée à cet effet ;
Catégorie C : ambulance réservée au transport sanitaire d’un patient unique et aménagée à cette fin de façon permanente. Transports simultanés autorisés que pour une mère et son nouveau-né ou nouveau-nés de même fratrie. Transfert de malade allongé avec une personne pour la surveillance pendant le transport ;
Catégorie D : véhicules sanitaires légers, du genre voiture particulière dotée du nécessaire de secourisme et d’urgence pour le transport de personnes assises.
Les transports en véhicules sanitaires sont des sources potentielles de contamination, tant pour l’usager que pour le personnel naviguant.
Quels sont les risques ?
Les risques infectieux sont variables en fonction des missions, des types de véhicules affectés aux transports sanitaires. Ils augmentent en fonction du statut immunitaire de la victime, de la gravité de son état, de la connaissance ou non de son état.
Risques pour la victime !
Il est à la hauteur de l’hygiène des mains du personnel, de la qualité des soins invasifs effectués, de l’entretien du matériel de soins et de l’environnement. Le risque biologique lié au transport en ambulance de la plupart des usagers est similaire à celui encouru par un malade conduit par le brancardier de l’hôpital dans un service.
Risques pour le personnel !!
Les risques encourus par le personnel sont surtout liés à la transmission par contact de microorganismes et/ou contact avec des liquides biologiques (sang, vomissures, fèces…). C’est la principale voie de transmission des germes. Le transport dans les cellules sanitaires est en général de courte durée, ce qui limite considérablement le risque, mais ne l’exclut pas.
La prévention va donc passer par : l’hygiène des mains, le port de gants;
le respect des précautions standards face aux accidents exposant au sang et à la transmission croisée;
le port du masque face à la contamination par voie aérienne;
la connaissance des risques biologiques;
l’hygiène et l’entretien des véhicules sanitaires.
Les protocoles de nettoyage et désinfection des véhicules de transport sanitaire
Avant d’aborder les protocoles à mettre en place, il est important de rappeler les caractéristiques obligatoires du véhicule sanitaire :
les revêtements intérieurs sont lavables et résistants aux procédés usuels de désinfection;
la cellule sanitaire est équipée de tiroirs et de placards aisément nettoyables, d’un nécessaire de secourisme défini;
un ou plusieurs garages, situés dans la commune ou l’agglomération permettant d’assurer le lavage, la désinfection et l’entretien courant des véhicules, ainsi que la maintenance du matériel…
Après chaque transport de victime, une opération de nettoyage-désinfection sera obligatoirement réalisée, et sera plus ou moins complexe en fonction du motif de transport. L’objectif sera d’éliminer du véhicule tout microorganisme provenant de la victime transportée précédemment. Il faudra donc traiter toutes les surfaces touchées aussi bien par le patient que par le personnel.
Pour maintenir une propreté maximum du matériel et du véhicule, on peut distinguer 3 protocoles de nettoyage et désinfection différents :
1. Protocole de nettoyage et désinfection rapide ; S’applique entre 2 interventions et va durer entre 5 et 10 min. L’objectif sera :
Éliminer les déchets, le linge sale (voire l’eau souillée selon la catégorie du véhicule);
Nettoyer et désinfecter, avec un produit détergent –désinfectant en spray + lingettes, les surfaces (brancard, matelas coquille, équipement en contact avec les malades). Pulvérisation sur les surfaces et si sol souillé, balayage humide et nettoyage avec un détergent.
2. Protocole de nettoyage et désinfection courant :
S’applique à chaque retour d’intervention, après le transport d’un patient immunodéprimé ou ayant une hygiène précaire et lorsqu’il y a eu beaucoup de souillures biologiques… Va durer entre 15 et 20 min.
Éliminer les déchets;
Utilisation de microfibres et d’un détergent-désinfectant qui peut être couplé à la vapeur sèche grâce à l’utilisation d’un nettoyeur vapeur.
3. Protocole de nettoyage et désinfection approfondi :
Sera réalisé d’une fois par semaine à une fois par mois selon l’utilisation du véhicule ou en retour d’une intervention à haut risque infectieux.
Il consiste à éliminer les déchets puis à vider tout le matériel de la cellule mais aussi du poste de conduite pour procéder à un nettoyage et à une désinfection du plafond au sol de la cellule. Ce protocole est plus long et peut dure de 1 à 2h. Il faudra bien nettoyer le plan de travail, le porte brancard, les intérieurs des tiroirs, la vitre de séparation cellule-cabine, les poignées, le sol… Le nettoyage peut être réalisé en vaporisant avec la vapeur du haut vers le bas et du fond vers la sortie. Pour finir, une désinfection de l’intérieur du véhicule pourra être complète par un procédé de désinfection par voie aérienne avec fermeture des portières du véhicule.