Champignons : comment trouver le bon coin
L’automne est traditionnellement la saison des champignons. Une excellente activité à pratiquer en famille et qui ravira à coup sûr les plus petits d’entre nous. Repérer le ou les bons coins dépend beaucoup du type de champignon recherché. Une bonne préparation est aussi nécessaire afin de ne pas rentrer bredouille.
Pour le moment, le regain de beau temps que connaît la France ne permet pas de faire "de bonnes prises", mais les choses risquent vite de changer dans les semaines à venir voire dans les tous prochains jours. En effet, sans pluie point de champignons, et les cueilleurs avertis que l’on appelle parfois glaneurs ou grappilleurs, scrutent déjà le ciel à la recherche de la moindre goutte d'eau. Attention cependant au gel et à la grêle qui gâchent les récoltes.
Les meilleurs coins
Pour débusquer les champignons, il faut tout d’abord rejoindre les forêts. D’une façon générale, si les pluies sont faibles, il vaut mieux privilégier les massifs humides. En revanche, en cas de fortes pluies – fréquentes en automne - les forêts dites « de sable » , très perméables, peuvent abriter quelques bonnes surprises.
Les amateurs de cèpes augmenteront leurs chances de découverte dans les zones ombragées, riches en mousse. Ils se trouvent fréquemment sous les pins, les chênes et les hêtres.
Les forêts de feuillus abritent également des cèpes mais aussi des russules charbonnières et verdoyantes, des clitocybes géotrobe (communément appelés tête de moine), ou des "trompettes-des-morts".
La coulemelle se développe dans les zones plus lumineuses, en lisière des bois, dans les herbes ou à proximité des arbustes.
La girolle adore les résineux et les feuillus, souvent proches d'un point d'eau.
Le bolet est principalement sous les chênes, parfois sous les châtaigniers et les hêtres.
Le rosé-des-prés se trouve le plus souvent dans des prairies ou des pâturages.
Le coprin chevelu aime spécialement les pelouses et les clairières.
Une forêt de pin et de sapin, et plus généralement de conifères abrite quant à elle souvent le lactaire délicieux et le tricholome terreux.
Dans les forêts de bois mêlés (où se trouvent à la fois des feuillus et des conifères) il est possible de dénicher cèpes de bordeaux, pieds bleus, amanites des césars, girolles.
Enfin, en soulevant simplement un tas de feuilles mortes, on peut parfois avoir de bonnes surprises.
Il existe des dizaines d’espèces de champignons comestibles mais la nature offre un choix encore incroyablement plus vaste.
Une bonne préparation préalable !
Il est fortement déconseillé de partir à la chasse aux champignons sans s’être préalablement familiarisé avec les différentes familles de champignons pour ne pas commettre d’erreurs. Le plus simple est tout simplement de solliciter aide et conseils auprès de spécialistes.
Il existe en outre des dizaines d’associations et amicales de cueilleurs qui organisent des sorties champignons en petits groupes.
Des mycologues, c’est-à-dire des spécialistes des champignons, sont parfois à disposition pour identifier les récoltes et sont toujours prêts à donner des conseils.
Enfin il faut savoir qu’il ne faut jamais mélanger ensemble des champignons d’espèces différentes. Il faut les répartir, par espèces, dans des sacs en papier. Les sacs en plastique sont à proscrire car ils favorisent la fermentation des champignons.
Comment les cueillir ?
La règle la plus importante est de ne cueillir que les variétés que l’on peut identifier. Il ne faut prendre aucun risque.
Bien entendu, il convient de ne prélever que des champignons en bon état, fermes et si possible avant complète maturité, car pour la reproduction de l'espèce, il faut impérativement laisser en place les exemplaires vieillissants.
Il faut veiller à couper le champignon à la base avec un couteau et gratter les parties trop salies par la terre ce qui permet aussi d’éviter de les salir entre eux dans son panier ou sac en papier. Il existe dans le commerce des couteaux spéciaux et dotés d’un pinceau pour nettoyer sur place sa récolte.
Enfin, les vêtements nécessaires à la cueillette consistent principalement à choisir des modèles solides, résistants aux ronces ou aux branches et surtout chauds. Se munir d’une bonne paire de chaussures ou de bottes ne sera également pas superflu, en veillant bien à ce qu’elles soient imperméables.
Source
http://www.directmatin.fr/environnement/2013-09-26/champignons-comment-trouver-le-bon-coin-563588