La police technique et scientifique est née au tout début du 20ème siècle. En France, deux hommes ont marqué son histoire, Alphonse Bertillon qui a institué le signalement anthropométrique et imposé la technique de l’empreinte digitale en utilisant les travaux pionniers de Francis Galton et Edmond Locard qui a créé à Lyon, en 1910, le premier laboratoire de police scientifique.
http://www.police-scientifique.com/historiqueLa dénomination "police technique et scientifique" concerne l'usage de la criminalistique visant à administrer la preuve matérielle dans le procès pénal. Celle-ci est différente de la criminologie qui étudie le phénomène criminel. Par extension les gendarmes comme les policiers seront désignés par les termes "policiers scientifiques".
Les spécialistes de la police technique et scientifique travaillent à charge et à décharge. Leurs prélèvements et analyses peuvent accabler un auteur ou au contraire disculper un suspect.
La police scientifique est complémentaire de la police judiciaire.
Sous le vocable police judiciaire sont regroupées toutes les opérations effectuées par la gendarmerie ou la police nationale qui consistent à mener des enquêtes pour appréhender et remettre à la justice les auteurs d'infractions pénales. Ces infractions sont qualifiées, en fonction de leur gravité, de contraventions, de délits, ou de crimes.
Les enquêtes judiciaires sont menées d'initiative (par exemple si le policier ou le gendarme est témoin d'un délit), ou sous la direction du Procureur de la République, représentant le parquet, donc l'État. Les investigations menées par les enquêteurs ont pour finalité de rassembler des preuves et d'arrêter les auteurs de crimes ou de délits, dans le but d'un procès qui voit comparaître les personnes mises en examen devant un Tribunal correctionnel (pour un délit) ou une Cour d'assises (pour un crime).
Tous les acteurs de la police judiciaire, magistrats policier et gendarmes, s'appuient sur deux ouvrages de référence :
- le Code pénal énumère les différentes catégories d'infractions et les peines maximales qui y sont rattachées ;
- le Code de procédure pénale indique quels sont les pouvoirs des enquêteurs et dans quelles conditions vont pouvoir se dérouler les enquêtes judiciaires.
L’activité policière a particulièrement profité des découvertes scientifiques, notamment dans le domaine criminel. La criminalistique est la branche de la science sur laquelle sont fondées les techniques d’identification des individus et de recherche de preuves matérielles. Les méthodes de la police scientifique en découlent et ont tiré d'immenses bénéfices des progrès scientifiques et techniques au cours des deux derniers siècles. Il en est ainsi, par exemple, de la recherche et de l’identification des personnes à partir d’indices divers, de la caractérisation sur les scènes de crimes de traces biologiques ou chimiques, même les plus infimes, ou encore de l’établissement de la date du décès lors de la découverte d’un cadavre.
http://www.police-scientifique.com/De très nombreux diplômes et niveaux d'études permettent d'accéder au métier de policier scientifique. La quasi totalité des candidats qui réussissent un des concours de la police scientifique possède au moins un baccalauréat.
Dans ces concours, il existe une partie orale déterminante et les candidats les plus diplômés partent avec un avantage. L'obtention de diplômes de l'enseignement supérieur est donc un atout supplémentaire.
Les études générales - Après la troisième :
La série générale scientifique (S) reste la meilleure série pour augmenter ses chances de réussite aux concours. Cependant d'autres filières permettent l'accès aux concours. Les baccalauréats les plus adaptés sont le bac S pour la série générale et le bac STL (sciences et technologies de laboratoire) pour la série technologique.
Après le bac :
Les études supérieures ne sont pas obligatoires pour passer les concours d'ASPTS ou de sous-officier de la gendarmerie mais elles vont accroître les chances de réussite. Elles sont indispensables pour passer les concours de technicien de PTS ou d'ingénieur.
Après le bac, le futur candidat au concours peut poursuivre en réalisant des études supérieures scientifiques comme des IUT, DUT, BTS, écoles d'ingénieur et parcours universitaires dans les matières telles que la biologie, la physique, la chimie, l'informatique.... Au cours de son parcours le candidat peut augmenter ses chances de réussite au concours en réalisant des études complémentaires adaptées.
Les nouveaux bacheliers peuvent aussi effectuer des études spécifiques complètes en criminalistique (uniquement à l'étranger).
Les études supérieures scientifiques seront plus adaptées au concours de technicien ou d'ingénieur dans les spécialités "scientifiques" du concours (chimie, biologie, informatique...) et les études spécifiques en criminalistique seront les plus adaptées pour les spécialités "techniques" (identité judiciaire, balistique, document).
Les spécialistes de la police technique et scientifique travaillent à charge et à décharge. Leurs prélèvements et analyses peuvent accabler un auteur ou au contraire disculper un suspect. Les exemples de preuve utilisée à décharge sont nombreux en France comme dans les pays étrangers. Aux Etats Unis, le projet "innocence project" cherche à utiliser des analyses ADN pour disculper des condamnés qui se trouvent parfois dans le couloir de la mort. Depuis 1992, dix-sept condamnés à mort ont pu ainsi être sauvés. En France, on peut citer l'affaire Dickinson où un SDF avait reconnu les faits de viol et de meurtre avant que son ADN l'innocente totalement.