Plus de bouche à bouche dans l'arrêt cardiaque ?
3 éléments de réponse :
- passez plutôt AFGSU 2 pour actualiser vos connaissances (en effet le DSA n est plus une formation continue car il est maintenant intégré dans toutes les formations initiales). De plus vous serez a niveau avec les DEA et AA qui sortent des IFA et vous serez dans le cursus de formation avec le recyclage au bout de 4 ans
- concernant les modification scientifiques je conseille de consulter les recommandations et les algorythme sur le site de l ERC
www.erc.edu- préparez vous aux évolutions car le travail de ILCOR a débuté le mois dernier à Dallas pour les recommandations 2010
Faut il encore faire le bouche à bouche ?
Le bouche-à-bouche serait inutile voire néfaste en cas d’arrêts cardiaques selon une étude américaine. Réaliser uniquement des compressions thoraciques doublerait le taux de survie
Dernièrement, l’American Heart Association (AHA) a publié une recommandation suggérant que les témoins d’un arrêt cardiaque doivent réaliser des compressions thoraciques sans insufflations.
Du coup, faut il encore ventiler lors d’un arrêt cardiaque ?
l’État d’Arizona recommande aux témoins d’arrêts cardiaque de ne plus faire de bouche-à-bouche et de se contenter à la pratique du massage cardiaque pour faire circuler le sang.
Sauf dans trois cas particulier :
- noyade,
- électrocution
- lorsqu’il s’agit d’un enfant.
La non pratique du bouche à bouche s’inscrit également dans la continuité des recommandations internationales qui préconisent un rythme de 100 à 120 compressions thoraciques par minutes et un enfoncement de 5 à 6 cm.
C’est donc un massage plus rapide et plus fort qui doit être pratiqué avec une décompression complète pour augmenter le retour veineux.
En effet, si peu de sang est revenu jusqu’au cœur alors il y a peu de sang à envoyer. De plus, l’accent est également mis sur la chasse aux pauses qui ne doivent excéder les 5 secondes.
Une méthode reprise partout dans le monde
Les chercheurs précisent cependant que cette méthode n’est pas recommandée si le patient est victime d’une noyade ou d’une overdose.
Dans ces cas, le bouche-à-bouche reste indispensable.Autre argument mis en avant en faveur de leur méthode, les médecins soulignent que la pratique du bouche-à-bouche est au final peu utilisée car certaines personnes restent réticentes à la réaliser sur un inconnu. De plus le temps mis entre deux souffles avoisine les 16 secondes, soit beaucoup plus que les deux secondes recommandées.
La méthode des compressions thoraciques uniques commence à être reprise dans le monde entier notamment en Asie et en Amérique. Seuls les Européens n’ont pas encore tenté cette nouvelle approche….