Intimidation et Cyberintimidation
L'intimidation désigne un rapport de force inégal entre deux personnes où l'une cherche à blesser l'autre par des paroles ou des gestes répétés. L'intimidation peut être faite par une seule personne ou par un groupe. Il existe plusieurs formes d'intimidation.
Intimidation physique (blesser quelqu'un en ayant recours à la force physique ou à des objets) : frapper une personne, lui donner des coups de poing ou de pied, cracher sur elle ou briser ses biens personnels.
Intimidation verbale (blesser quelqu'un par la parole) : lancer des injures, des insultes ou des menaces et agacer.
Intimidation sociale (blesser quelqu'un avec l'aide d'autres personnes) : répandre des rumeurs, faire des commérages, exclure une personne d'un groupe ou la ridiculiser. Cette forme d'intimidation est plus fréquente chez les filles (Conseil canadien des droits des enfants- Canadian Children's Rights Council – en anglais seulement).
LE SAVAIS-TU ?
Les intimidateurs sont susceptibles de consommer de la drogue et de l'alcool et de se livrer à des activités criminelles. D'après un chercheur de renommée mondiale spécialisé en intimidation (en anglais seulement), 60 % des garçons qui intimidaient fréquemment leurs camarades à l'école primaire ont un casier judiciaire à l'âge de 24 ans. (PREVNet – en anglais seulement)
La cyberintimidation consiste à utiliser les technologies de communication telles qu'Internet, les sites de réseautage social, les sites Web, le courriel, la messagerie texte et la messagerie instantanée pour intimider une personne à répétition ou la harceler.
Exemples de cyberintimidation :
Envoyer des courriels ou des messages textes ou instantanés méchants ou menaçants.
Afficher en ligne des photos gênantes d'une personne.
Créer un site Web pour se moquer des autres.
Se faire passer pour une autre personne en utilisant son nom.
Amener une personne à révéler des renseignements personnels ou des choses gênantes puis les transmettre à d'autres.
Contrairement à l'intimidation traditionnelle, la cyberintimidation suit sa victime en tout temps, de l'école au centre commercial et jusqu'à la maison, où la victime serait à l'abri de l'intimidation traditionnelle.
Répercussions :
Avec le temps, les jeunes qui sont victimes d'intimidation ou qui intimident les autres trouvent leur propre façon de faire face à la situation. Certains deviendront déprimés et s'isoleront alors que d'autres réagiront de façon agressive et auront recours à la violence.
LE SAVAIS-TU ?
Les jeunes qui sont victimes d'intimidation sont plus susceptibles de souffrir de maux de tête et de ventre, de dépression et d'anxiété. Les problèmes de santé mentale associés à l'intimidation peuvent troubler la victime pendant de nombreuses années. (PREVNet – en anglais seulement)
Dangers qui guettent les enfants et adolescents victimes d'intimidation : Dépression
Angoisse sociale, solitude, isolement
Problèmes de santé reliés au stress (p. ex. maux de tête et de ventre)
Faible estime de soi
Absentéisme et problèmes à l'école
Comportement agressif
Pensées suicidaires, tentative de suicide ou suicide
Dangers qui guettent les enfants et les adolescents qui intimident les autres : Incapacité à distinguer le bien du mal
Délinquance et consommation de substances
Problèmes à l'école et décrochage
Agressivité
Harcèlement sexuel et agressions dans leurs fréquentations
Adhésion à un gang et activités criminelles à l'âge adulte
Difficultés dans leurs relations
Victime d'intimidation par d'autres
(PREVNet)
L'intimidation et la loi
L'intimidation peut être une expérience traumatisante pour les victimes et certaines formes sont même illégales, notamment :
Les menaces de mort ou de coups et blessures (que ce soit en personne, en ligne, par téléphone ou par messagerie texte);
Le harcèlement criminel (tourmenter une personne à répétition en ligne ou par téléphone, messagerie texte ou courriel, de sorte qu’elle craint pour sa sécurité);
La distribution non consensuelle d’images intimes (partager des images d’une personne nue ou se livrant à des activités sexuelles sans le consentement de la personne représentée (également connue sous le nom de « pornographie de vengeance »);
Les voies de fait (pousser, faire trébucher, gifler ou frapper une personne ou cracher sur elle).
Il est important de signaler ces infractions à la police ou à la gendarmerie. Selon l'information fournie, les policiers détermineront si une enquête est nécessaire et si des accusations pourraient être portées.
Mesures à prendre : En tant que jeune
Si tu es victime d'intimidation
Éloigne-toi ou quitte la conversation en ligne.
Garde des preuves de l'intimidation (prends les messages en note ou sauvegarde une saisie d'écran des messages en ligne).
Parles-en à un adulte de confiance. Si tu ne fais confiance à personne ou si tu dois parler avec quelqu'un de toute urgence, communique avec Jeunesse, J'écoute (confidentiel et sans frais).
Signale l'intimidation à la direction de l'école.
Signale toute infraction criminelle (menaces, voies de fait, exploitation sexuelle) à la police.
Signale les messages textes non désirés à ton fournisseur de services téléphoniques.
Signale la cyberintimidation au site de média social et bloque la personne responsable.
Facebook
YouTube - Centre de sécurité
Twitter
Instagram – bloquer un utilisateur ou signaler un incident
Tumblr - ignorer (bloquer) une personne
LE SAVAIS-TU ?
85 % des incidents d'intimidation sont faits en public. (Croix-Rouge canadienne)
Si tu connais une personne qui est victime d'intimidation...
La plupart des incidents d'intimidation durent tant et aussi longtemps que des personnes regardent et en rient. En tant que témoin, tu as le pouvoir d'arrêter l'intimidation. Dans 60 % des cas, l'intimidation cesse en moins de 10 secondes lorsqu'un témoin intervient. (Jeunesse, J'écoute)
Si tu te sens en sécurité, dis à l'intimidateur d'arrêter.
Trouve des amis, des élèves, des jeunes ou un adulte qui pourront t'aider à l'arrêter.
Lie-toi d'amitié avec la personne intimidée puis éloigne-la de la situation.
Parle de la situation à un enseignant ou au personnel de l'école.
Rédige une lettre anonyme et envoie-la à un enseignant ou à un adulte de confiance.
Mesures à prendre : En tant qu'adulte
Si vous savez ou croyez qu'un enfant est victime d'intimidation...
Parlez-lui, faites-lui savoir qu'il peut vous faire confiance et qu'il ne devrait pas faire face à l'intimidation par lui-même.
Aidez-le :
prenez des notes sur les incidents d'intimidation;
signalez les messages textes non désirés au fournisseur de services téléphoniques et la cyberintimidation au site de média social;
signalez l'intimidation à la direction de l'école;
signalez toute infraction criminelle (menaces, voies de fait, harcèlement et exploitation sexuelle) à la police.
Source ; nos voisins Canadiens
http://www.rcmp.gc.ca/cycp-cpcj/bull-inti/index-fra.htm