Tvassili, tu as bien réagis en bon citoyen, bravo.
Par contre si la personne était coincée depuis longtemps, attention au crush syndrome. (qui a le même effet qu'un garrot qui empoisonne l'organisme si on le desserre avant l'arrivée à l'hôpital).
Il s'agit principalement du syndrome de compression traumatique que l'on observe fréquemment du fait des accidents de la route et au cours des catastrophes naturelles. La compression peut être isolée ou être associée à des lésions pariétales et/ou internes.
Le crush syndrome est la conséquence d’un écrasement prolongé (plusieurs heures) d’une masse musculaire importante (cuisse, mollet, épaule, bras).
Points importants
Lorsqu’un membre est comprimé, il y a 3 phases :
- La compression.
Elle ne présente un danger que si elle intéresse une grande masse musculaire et durant plusieurs heures. Durant cette période, les muscles vont être privés d’aliments et d’oxygène : le membre est froid, blanc, insensible, un oedème peut s’installer.
- La levée de la compression.
C’est le moment dangereux. En effet, à ce moment, toutes les toxines accumulées par le muscle privé d’oxygène dans la zone comprimée vont circuler dans le sang. C’est pourquoi on met un garrot serré au dessus de la zone de compression pour éviter le passage de ces toxines dans le sang lors de la désincarcération.
- L’insuffisance rénale :
Cela veut dire que le rein cesse de fonctionner. La cause est due à ces toxines qui bloquent son fonctionnement en quelques jours : les urines deviennent rares et foncées et le coeur finit par s’arrêter, l’organisme étant empoisonné par les déchets qu’il ne peut éliminer.
Par contre, lors d’une compression minime ou de courte durée, il n’y a pas ces risques puisque la souffrance musculaire est minime. On en est quitte seulement pour une fracture ou un hématome musculaire .