Bonjour, moi je me posais une question à peu près dans le même sens.
Raid/gign c bon, j'avais saisie la distinction, mais alors, je suis tombé sur le même problème, quand j'ai appris qu'il y avait aussi un corps appelé GIPN. Donc police nationale, mais quid du RAID ?
Alors google m'a aidé, ce qui nous donne :
- Organisation des GIPN et du RAID :
RAID - Centralisé et au-dessus du GIPN
Le RAID est une force d’intervention analogue dépendant directement de la Direction Générale de la Police Nationale et dont la compétence géographique englobe les 21 départements les plus rapprochés de Paris.
Le Raid est directement rattaché à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et a compétence sur les 21 départements les plus proches de Paris. Il peut cependant être envoyé sur tout le territoire.
Les GIPN sont des unités de la Direction centrale de la Sécurité Publique, compétentes dans 75 départements et implantées au sein des services territoriaux de 9 grandes villes de province et d'Outre Mer (Lille, Strasbourg, Lyon, Nice Marseille, Bordeaux, Rennes, La réunion et la Nouvelle Calédonie).
Dix groupements d'intervention pour situation à hauts risques. Leur mission est d’intervenir en zone urbaines lors de prises d’otages, arrestation et maîtrise de forcenés, mutineries, escortes et plus généralement à chaque fois qu’une situation à haut risque l’exige.
Pour résumer, le GIGN est l'équivalent du Raid chez les gendarmes.
Pour les puristes, la distinction porte particulièrement sur le théâtre d’intervention ; la gendarmerie exerce en zone rurale, la police en zone urbaine.
Voila pour ceux qui auraient pu se poser la question.
Il faut reconnaitre que c'est légitime de se la poser, en terme de lisibilité et de compréhension c'est pas facile vue la promiscuité des termes et/ou de l'apparente similitude des fonctions, quand on veut distinguer gign/gipn/raid.
Depuis juillet 2009, les GIPN font partie de la force d’intervention de la police nationale (FIPN), avec le RAID et la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police de Paris.
Notez que les missions de ces organismes se recoupent. Leur formation a eu lieu avec l’objectif de s’adapter à l’évolution du terrorisme, de la société et du monde dans sa globalité. La différence se trouve donc dans l’histoire de leur formation, dans leurs origines. Mais aussi dans leurs expertises complémentaires. Ce qui les amène à collaborer.
PS: la seule chose sûre, c'est que tu dois faire à peu près la même tête si tu les vois débarquer à 6h00 du mat dans ton appart.
RAID, GIGN, BRI : qui fait quoi ?
Le point sur le fonctionnement et les missions de ces unités d’élite, appelées à intervenir lors des attentats terroristes.
Le point sur les différentes unités d’intervention en France.
1. Le RAID, une force de statut civil d’intervention policière
Créé en 1985, le RAID a pour mission de lutter contre le grand banditisme, la criminalité organisée et le terrorisme. Il est directement rattaché à la Direction générale de la police nationale. C’est cette unité qui avait mis fin à la prise d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le 9 janvier, et qui avait assuré la « neutralisation » de Mohamed Merah en 2012, ou encore l’arrestation des membres d’Action directe en 1987.
Selon les zones de compétence de la police et de la gendarmerie, le RAID intervient plus volontiers dans les zones urbaines, comme c’était le cas à Saint-Denis mercredi 18 novembre.
Depuis le mois d’avril 2015, le RAID a intégré comme des antennes locales les sept GIPN (Groupes d’intervention de la police nationale) situés en métropole. Le GIPN ne concerne désormais plus que l’outre-mer.
2. Le GIGN, une unité à statut militaire
Le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) est l’équivalent militaire du RAID, mais c’est lui qui est le plus ancien. Créé en 1972 après la prise d’otage d’athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de Munich, le GIGN a plutôt pour vocation d’intervenir dans les zones rurales, mais l’unité a travaillé main dans la main avec le RAID lors des attentats de janvier 2015.
Le GIGN a acquis une réputation d’unité d’élite lors de son intervention dans la prise d’otage de l’avion Air France 8969 sur l’aéroport de Marignane en 1994. De manière générale, les gendarmes du groupe interviennent prioritairement sur les missions suivantes :
détournement d’avion (Piratair) ;
détournement de bateau (Piratmer) ;
attaque nucléaire (Piratome) ;
attaque chimique ou biologique (Piratox) ;
prise d’otage de ressortissants français à l’étranger (Piratext).
Enfin, depuis une réorganisation de ses services en 2007, le GIGN peut parfois faire un travail plus classique de police jusqu’à des interpellations dans des dossiers d’envergure des gendarmes.
3. La BRI, l'antigang ou une unité d’enquête et d’intervention
La brigade de recherche et d’intervention (BRI) a un fonctionnement différent du RAID ou du GIGN : c’est une unité de police judiciaire, fédérée avec le RAID au sein de la FIPN, la force d’intervention de la police nationale.
Dans les années 60 on constate une augmentation des vols à main armée en région parisienne. La préfecture de police crée, le 22 septembre 1964, la section de recherche et d’intervention. Sa mission, novatrice pour l’époque, enquêter en amont sur les braqueurs présumés afin de les interpeller au moment des faits, au lieu de procéder à des enquêtes après-coup. Le service prend le nom de Brigade de recherche et d’intervention (BRI) en 1967. La BRI, plus connue sous le nom d’"antigang", est l’une des brigades centrales de la direction de la police judiciaire parisienne.
Donc créée en 1964 à Paris, elle est installée au 36 quai des Orfèvres dans le 1er arrondissement et dépend directement de la direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris. A partir de 1977, d’autres BRI ont été créées dans les grandes villes de France : on en compte quinze aujourd’hui qui dépendent de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).
Cette brigade est mise à disposition des directions régionales ou interrégionales de police judiciaire. Elle est la seule à cumuler des fonctions judiciaires (filatures, collecte de preuves) et à mener des interventions spéciales dans ce cadre, alors que le RAID et GIGN n’ont qu’une mission d’intervention.
Elle est par exemple intervenue aux côtés du RAID lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. C’est également la BRI qui a neutralisé les terroristes lors de l’assaut du Bataclan.
Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/18/raid-gign-bri-qui-fait-quoi_4812824_4355770.html