Bonjour,
Les « FONDAMENTAUX » DE LA GENDARMERIE - Ces principes sont au nombre de trois :
1. La dualité
L'existence dans notre pays de deux forces de police, l'une à statut civil, l'autre à statut militaire, n'est pas seulement un héritage historique mais une garantie pour l'État républicain et les citoyens.
Parfois réduite à une concurrence ou à une rivalité stérile entre les deux forces, à ce qu'il est courant d'appeler la « guerre des polices », la dualité est aussi source d'émulation, notamment en matière d'enquêtes criminelles.
Ce phénomène de concurrence n'est d'ailleurs pas propre aux rapports entre la gendarmerie et la police, puisqu'on le retrouve ailleurs, par exemple en matière de secours en montagne avec les pompiers, ou au sein même de la police entre différents services, comme entre la préfecture de police de Paris et les autres services ou entre la direction centrale de la police judiciaire et la direction centrale de la sécurité publique.
Il existe certes aujourd'hui de nombreuses similitudes entre la police et la gendarmerie. Toutefois, la police et la gendarmerie demeurent deux forces distinctes par leur statut, leur organisation et leur mode de fonctionnement.
2. La continuité
Un autre trait caractéristique de la gendarmerie tient à sa capacité à agir dans tout le spectre de l'arc de la crise, de la paix à la guerre, avec une appétence particulière pour les situations intermédiaires, aussi bien sur le territoire national que dans le cadre des opérations extérieures.
Par son caractère de force de police à statut militaire, la gendarmerie assure ainsi l'interface entre les situations nécessitant le recours aux forces de police et celles imposant l'intervention des armées, entre la défense du territoire et le maintien de l'ordre, entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure.
La gendarmerie, par sa nature et ses moyens militaires (comme le groupement blindé de gendarmerie mobile par exemple), par la discipline, la cohésion et les conditions d'emploi de ses forces, est de nature à participer à des opérations de maintien ou de rétablissement de l'ordre dans des situations de crise grave, à caractère insurrectionnel, marquée notamment par une prise de contrôle d'une partie du territoire et l'usage des armes par les émeutiers.
Cette « troisième force » assure ainsi une continuité entre les actions policière et militaire.
Dans les pays ne disposant pas de force de police à statut militaire, la police se trouve souvent démunie face à ce type de situation.
Ainsi, lors des émeutes de Los Angeles, au début des années 1990, c'est l'armée américaine qui a dû prendre le relais de la police. De même, en Irlande du Nord, la gestion de l'ordre public a pendant longtemps été gérée essentiellement par l'armée britannique.Or, les armées ne sont pas adaptées pour faire face à ce type de situations, qui ne constituent pas leur vocation première. Inversement, la gendarmerie est particulièrement adaptée à ce type d'opérations.
Ce concept de continuité constitue un élément essentiel car il offre une capacité indispensable permettant à l'État de faire face sans discontinuité aux situations les plus diverses. Il est intrinsèquement lié au statut militaire de la gendarmerie.
3. La proximité
« La vraie police de proximité, c'est la gendarmerie ». Les gendarmes, vous les connaissez ? Ces militaires chargés de la sécurité quotidienne de 50 % de la population française répartie sur 95 % du territoire national.
Cette affirmation "la proximité" résume l'un des traits caractéristiques de la gendarmerie.
Grâce au « maillage territorial » assuré par la densité de son réseau de brigades territoriales, la gendarmerie est la seule force capable d'assurer le contrôle de l'ensemble du territoire national.
Elle est ainsi en mesure de répondre rapidement aux attentes des autorités et des citoyens en toutes circonstances et en tous lieux.
Le principe de proximité se manifeste également dans l'exécution quotidienne du service par la connaissance des lieux et des populations, notamment au moyen des « tournées de communes ».
La gendarmerie joue ainsi un rôle important en matière de surveillance du territoire et de renseignement, grâce notamment à ses 3500 brigades territoriales, qui constituent autant de capteurs.
Or, l'aptitude à recueillir le renseignement et assurer la surveillance du territoire est essentielle pour la défense et la sécurité nationale, qu'il s'agisse du temps normal ou du temps de crise, en ce qui concerne la sécurité quotidienne ou les menaces affectant gravement la sécurité du pays.
La proximité suppose une disponibilité permanente de la gendarmerie qui ne peut résulter que du statut militaire, grâce notamment au fait que les gendarmes sont logés avec leur famille en caserne sur leur lieu de travail et au régime particulier des astreintes. Aujourd'hui seul le statut militaire apporte cette garantie globale et permanente.
La Gendarmerie dans le giron du Ministère de l'Intérieur !!
A première vue, la perspective gouvernementale est simple : en 2002, décision avait été prise de placer l'emploi de la gendarmerie pour ses missions de sécurité intérieure sous la responsabilité du ministre de l'Intérieur. Et au 1er janvier prochain, en 2009, il s'agit de terminer le processus si bien que la gendarmerie au plan organisationnel et opérationnel dépendra de ce ministère tout comme la police nationale au nom de la cohérence dans la définition et l'emploi de leurs moyens.
Le texte entend cependant préserver «la dualité de mission de la gendarmerie» c'est-à-dire une «troisième force» en mesure d'intervenir dans un spectre très large de situations, allant de la sécurité publique et de la police judiciaire au maintien de l'ordre dans des contextes les plus dégradés, voire à la participation à des conflits armés sans être dans l'obligation de passer par un vote des assemblées.
Il souhaite aussi «pérenniser le modèle de pluralisme policier à la française» et propose de maintenir «le statut militaire» des gendarmes... les gendarmes sont placés sous la triple tutelle classique : intérieur, défense et justice.
En suite répondre à ton premier point :
- la dualité des forces est nécessaires en France notamment la gendarmerie qui assure les missions de police judiciaire militaire en OPEX, c'est la prévôté au prés des troupes Françaises.
Et pour ton deuxième point :
- en gendarmerie, des civils qui exercent des missions de terrain cela existe, c'est la Réserve Opérationnelles - les personnels (hommes et femmes) civils et volontaires sont formés et rémunérés (comme les militaires actifs) pour soutenir les brigades territoriales, les PSIG ou les escadrons de GM et notamment pendant les périodes de vacances, les nuits, les WE, pour les grandes manif commémoratives et populaires ... afin de soutenir et soulager les personnels d'active ou pour faire des missions annexes de type prévention routières, surveillance des courses cycliste locales ou comme le tour de France, des parking et des foires de pays, etc...