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Gendarmerie Nationale / Re : Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 14:03:29 »
Épisode 2 : les gendarmes protègent la montagne Sainte-Victoire des incendies

Symbole du Pays d’Aix, le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire fait l’objet d’une attention particulière des gendarmes et de leurs partenaires. Leur objectif : protéger ce site exceptionnel des incendies.

Situé aux portes d’Aix-en-Provence et de Marseille, le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire constitue un espace naturel de près de 50 000 hectares. Au sommet de la montagne Sainte-Victoire, qui culmine à 1 011 mètres, se trouve la Croix de Provence, perchée sur sa pointe occidentale. Rendu célèbre par le peintre aixois Paul Cézanne qui l’a immortalisé plus de 80 fois, ce massif, qui accueille 1 200 000 visiteurs par an, est également tristement connu pour avoir brûlé à 60 % lors de l’incendie ravageur de 1989. C’est en réponse à ce drame qu'ont été créés les Comités communaux feux de forêts (CCFF) dans les Bouches-du-Rhône.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs agissent quotidiennement afin de prévenir tout départ de feu. En premier lieu, les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) mais également les bénévoles du CCFF de la commune de Saint-Marc-Jaumegarde. Cette année, la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) d’Aix-en-Provence a également renforcé son action dans ce domaine, en y consacrant un Dispositif estival de protection des populations (DEPP) de quatre gendarmes. Ceux-ci sont renforcés par des unités locales, et notamment par la Brigade motorisée (B.Mo.) d'Aix-en-Provence. L’ensemble a été baptisé « détachement Sainte-Victoire ».

Un DEPP dédié à la prévention des incendies
En raison des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les Dispositifs estivaux de protection des populations ont été adaptés. Les Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) étant essentiellement engagés sur la plaque parisienne, les DEPP sont armés par des gendarmes d’active provenant d’autres unités et par des réservistes, à l’image du DEPP Sainte-Victoire, mis en œuvre du 8 juillet au 18 août 2024. Composé de quatre gendarmes départementaux, ce dispositif est rattaché à la CGD d’Aix-en-Provence. Une relève est organisée tous les dix jours afin de ne pas faire peser la contrainte sur les mêmes unités. Les gendarmes organisent leur service en fonction des horaires d’affluence et des restrictions d’accès déterminées par la préfecture selon le risque incendie.

« Lorsque le massif est accessible, nous concentrons essentiellement nos patrouilles en fin de journée, au moment où les gens viennent pique-niquer, explique l’adjudante-cheffe Véronique, affectée à Brigade territoriale autonome (BTA) d'Éguilles et détachée au DEPP Sainte-Victoire. Si le niveau rouge a été décrété, nous nous positionnons à l’entrée du site en début de journée afin d’avertir le public. »

Leur mission consiste notamment à sensibiliser les visiteurs sur les règles de conduite à adopter au sein du massif. Celles-ci permettent de réduire les risques de départ de feu accidentel mais aussi de préserver un environnement exceptionnel. Lorsque des individus contreviennent à la réglementation, la patrouille peut être amenée à les verbaliser.

« Les infractions que nous constatons sont l’apport de tout matériel susceptible de causer un départ de feu (réchaud, paquet de cigarettes, briquet, etc.), poursuit l’adjudante-cheffe. Nous menons également des actions contre les dépôts sauvages d’ordures, contre les comportements générateurs de pollutions ou encore contre la baignade, qui est interdite dans le lac de Bimont, en raison de sa dangerosité. »

Dans ce domaine, la patrouille peut compter sur le gendarme Anthony, du Peloton motorisé (P.Mo.) de Meyrargues. Détaché dans le cadre du DEPP, il est enquêteur environnement de niveau 2. « Ma formation me permet de déceler des infractions qu’on ne constaterait pas nécessairement en temps normal. Je m’appuie également sur le Détachement de l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (DOCLAESP) de Marseille ainsi que sur le CESAN (Commandement pour l’environnement et la santé). »

À l’heure du bilan, le commandant de compagnie, le lieutenant-colonel André-Vianney Espinasse, indique : « amendes forfaitaires délictuelles relatives aux stupéfiants, conduites sous stupéfiants, infractions relatives à la police route, etc. Ce sont plus 50 infractions « classiques » qui ont été relevées. À cela, il faut rajouter une trentaine d’infractions liées au champ des atteintes à l’environnement. C’est très positif. »

Les gendarmes mettent en œuvre plusieurs modes d’action afin d’accéder aux différentes zones du massif. Leur véhicule Dacia Duster leur permet d’emprunter les pistes consacrées à la Défense des forêts contre l'incendie (DFCI). Ils mènent ensuite des patrouilles pédestres, dont la discrétion facilite la découverte d’éventuels contrevenants.

« Ce soir, nous allons monter à pied et en treillis à la croix de la Sainte-Victoire, complète la gradée. Nous allons passer la nuit là-bas pour surveiller les comportements. C’est une initiative que nous avons prise car nous avons constaté que les gens emportaient des réchauds pour bivouaquer. »

Le DEPP est renforcé par les motocyclistes de la B.Mo. d'Aix-en-Provence, qui agissent toute l’année en matière de lutte contre les incendies.

Complété par l’action de la B.Mo.
La B.Mo. d’Aix-en-Provence est une unité de sécurité routière, mais son action s'inscrit aussi dans la lutte contre les atteintes à l'environnement. S’appuyant sur deux Motos tout-terrain (MTT) et plusieurs enquêteurs environnement, les gendarmes de la B.Mo. d’Aix-en-Provence mènent de nombreuses actions en matière de prévention des incendies.

« Les motos tout-terrain nous permettent de lutter contre les atteintes à l’environnement et plus spécifiquement contre les feux de forêt l’été, explique le major Emmanuel, commandant la B.Mo. Nous sommes en mesure d’agir dans tous les massifs de la circonscription en acheminant les motos sur remorque. Le plus important est la Sainte-Victoire, qui est très fréquentée par les touristes. Les motos tout-terrain constituent un vecteur de mobilité particulièrement performant, qui nous permet d’accéder à la plupart des secteurs, qu’il s’agisse de chemins, de sentiers ou de zones forestières. Étant relativement discrètes, elles confèrent également un effet de surprise. Nous positionnons nos patrouilles en fonction des renseignements collectés et des risques identifiés, notamment lorsque la Sainte-Victoire est interdite d’accès. Nous pouvons également agir en soirée, par exemple à l’occasion des Nuits des étoiles. Nous nous engageons sur le massif toute l’année. »

L’action de la B.Mo. en matière de protection de l’environnement et de prévention des incendies s’est accentuée ces dernières années. De nouveaux outils sont ainsi développés.

« Des VTT sont en cours de déploiement, précise le major. Ils sont complémentaires aux motos. Ils nous permettent notamment d’effectuer des patrouilles en tenue civile et donc de constater plus facilement des flagrants délits. »

DEPP et B.Mo. mènent leurs actions en coopération avec les partenaires locaux.

Dans un cadre partenarial renforcé
Les gendarmes engagés dans le domaine de la prévention des incendies peuvent compter sur les acteurs locaux qui leur transmettent des renseignements précieux. Le Grand Site de France Concors Sainte-Victoire compte ainsi plusieurs points d’accueil tenus par des agents. Ceux-ci échangent quotidiennement avec les gendarmes et les aident à orienter au mieux leurs patrouilles en fonction de l’affluence constatée.

Outre les agents du site, les gendarmes agissent également fréquemment aux côtés des 60 bénévoles du CCFF de Saint-Marc-Jaumegarde, qui effectuent des patrouilles quotidiennes avec des véhicules porteurs d’eau afin d’être en mesure de réagir rapidement en cas de départ de feu. « Nous disposons des coordonnées téléphoniques du détachement Sainte-Victoire, précise Jean-Pierre Jeanne, adjoint au maire, chargé de la sécurité de la commune et cadre responsable du CCFF. Nous échangeons de nombreux renseignements avec les gendarmes. »

Jean-Luc, également bénévole, de compléter : « Nous aiguillons fréquemment les services de gendarmerie avec qui nous entretenons des liens étroits. Travailler à leurs côtés nous donne de l’autorité. Le seul fait que la gendarmerie soit présente sur le territoire se sait, et la donne est changée. »

Des actions coordonnées sont également menées par les différents services. « Nous organisons des actions régulières avec nos partenaires, souligne l’adjudante-cheffe Véronique. À l’occasion de la Nuit des étoiles, nous avons par exemple organisé des patrouilles avec l’ONF (Office National des Forêts) et les agents du site, afin de sensibiliser le public, notamment sur l’interdiction d’installer des barbecues. »

Ces opérations peuvent également être plus offensives, à l’image de celle conduite par la B.Mo. en matière de lutte contre les motocross. « De nombreux jeunes venant de Marseille bravent les interdictions et circulent à motocross dans les massifs, explique le major Emmanuel. Nous nous coordonnons avec les brigades locales et l’ONF afin de mettre en place un dispositif nous permettant de les intercepter. »

Enfin, lorsqu’un feu est constaté, le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) se met en lien avec le Centre d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG). En cas de doute concernant l’origine de l’incendie, le SDIS compétent dépose plainte et se constitue partie civile. Les Techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie agissent alors en coopération avec les pompiers pour rechercher les causes et circonstances de l’incendie.

Le commandant de compagnie, lui-même arpenteur des sentiers qui mènent à la Sainte-Victoire, connaît bien son terrain et conclut : « je me suis inspiré de la gendarmerie de montagne pour planifier ce détachement, qui a déjà posé de nombreux jalons en matière d’actions de prévention liées à l’environnement. Cet été, dans son emploi, le détachement Sainte-Victoire constitue une innovation fondée sur le triptyque : tenir le terrain des bords de la Durance jusqu’à la Croix de Provence, sur les axes et sur les sentiers, investir le champ de la prévention en matière d’environnement sur l’un des sites emblématiques de la circonscription, et celui de l’action partenariale associée. La qualité des personnels issus du rang du groupement a sans doute concouru au succès de l’entreprise ; ces derniers trouvant la juste tonalité pour décliner au mieux l’esprit de la mission. »

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Gendarmerie Nationale / Préserver l’environnement des Bouches-du-Rhône
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:57:59 »
Épisode 1 : le détachement du groupe de cavalerie de Marseille protège le Parc national des Calanques

Alors que locaux et touristes plébiscitent le Parc national des Calanques en période de fortes chaleurs, le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille multiplie les patrouilles afin de préserver sa biodiversité exceptionnelle.

Pas de répit pour le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille. Après avoir connu un fort engagement à l’occasion des Jeux Olympiques, en sécurisant l’hôtel accueillant les athlètes, la marina et le site d’entraînement de l’équipe de France olympique de football, les cavaliers concentrent désormais leurs efforts en matière de protection de l’environnement.

Créé en 2012, le Parc national des Calanques est une aire marine et terrestre protégée de Méditerranée, située entre Marseille et La Ciotat. Composé de 5 000 hectares de paysages terrestres et de 20 kilomètres de côtes, il se distingue par son exceptionnelle biodiversité, néanmoins fragilisée par une fréquentation annuelle de près de trois millions de visiteurs. Afin de préserver cet espace exceptionnel, des règles d’accès sont imposées selon les saisons et les conditions climatiques. Elles sont complétées par des règles de conduite. Afin de garantir le respect de cette réglementation, les agents du parc sont appuyés par le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille.

Le cheval, véritable atout
Composé de six sous-officiers et de quatre gendarmes adjoints volontaires, le groupe de cavalerie dispose de sept chevaux de race selle français, particulièrement adaptés à leur engagement dans les Calanques.

« Notre mission consiste à prévenir les incendies et à nous assurer du respect de la réglementation, précise la majore Karine, commandant le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille depuis le 1er juin 2023. Le cheval présente de nombreuses qualités. Il nous donne une hauteur de vue au-dessus de la végétation qui facilite la constatation des infractions. Le parc n’est par ailleurs pas adapté aux véhicules. Le cheval facilite l’accès au site, marqué par un fort relief et de nombreux sentiers, tout en ne polluant pas. Il nous permet enfin de parcourir des distances beaucoup plus conséquentes que si nous effectuions des patrouilles à pied. »

« Le cheval facilite le contact avec les gens, complète le gendarme Grégory. Nous nous déplaçons moins vite qu’en véhicule ou qu’à vélo, les gens viennent donc plus facilement vers nous. On obtient du renseignement. »

Afin d’orienter leurs patrouilles et de fluidifier leur action, les gendarmes peuvent compter sur leurs partenaires.

Une coopération renforcée
À l’approche de la haute saison, le groupe de cavalerie peut compter sur le gérant du parking de Cassis qui les renseigne sur les niveaux de fréquentation qu’il constate. Cette collaboration aide les cavaliers à déterminer le début de leur engagement, qui s’étend en général de mai à octobre, à raison d’une patrouille de trois heures par jour. Sur place, il leur réserve également une place de parking, qui leur permet de stationner le camion utilisé pour transporter les chevaux.

Les cavaliers descendent jusqu’à l’entrée du site des Calanques et échangent avec les agents du parc. « Nous nous renseignons sur les problématiques éventuelles afin d’axer au mieux nos patrouilles, précise la majore Karine. Nous favorisons les horaires où les vacanciers sont les plus nombreux, notamment à partir de 11 heures, où ils viennent déjeuner et se baigner. Notre présence conforte l’action des agents, qui ne disposent pas de pouvoirs de police. »

Les cavaliers ont noué des relations étroites avec les acteurs locaux, qui disposent de leurs coordonnées. Ils mènent des actions coordonnées avec les agents du parc, l’Office national des forêts (ONF), les brigades de gendarmerie compétentes et les polices municipales. « Nous programmons des patrouilles le matin ou le soir afin de dissuader les motocross de pénétrer dans le parc malgré les interdictions, détaille la gradée. Avec nos partenaires, nous ciblons les sites en fonction des renseignements obtenus et nous bloquons les pistes DFCI (Défense des Forêts Contre les Incendies) qu'elles empruntent. »

L’unité est également appuyée par des cavaliers étrangers dans le cadre des brigades européennes. Ce dispositif permet de renforcer les relations avec les autres forces européennes et d’échanger sur les modes de fonctionnement. La présence de ces cavaliers facilite également le contact avec les touristes, à l’image de Vanessa, garde civile espagnole, qui intègre le groupe de cavalerie du 21 juillet au 17 août 2024.

« Les cavaliers étrangers parlent couramment anglais, souligne la majore Karine. Ils peuvent également échanger avec leurs compatriotes afin de les conseiller et de les informer sur la réglementation locale. »

Outre le Parc national des Calanques, le groupe de cavalerie tire parti de la mobilité offerte par son camion pour mener des actions dans d’autres sites sensibles du département. « En fonction des besoins, nous renforçons également les unités agissant dans le massif de la Sainte-Victoire et dans le Parc naturel régional de la Sainte-Baume », conclut la gradée.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/preserver-l-environnement-des-bouches-du-rhone-episode-1-le-detachement-du-groupe-de-cavalerie-de-marseille-protege-le-parc-national-des-calanques

Par le capitaine Tristan Maysounave
Publié le 29 août 2024
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Gendarmerie Nationale / Re : Le secours en montagne au cœur des missions de la gendarmerie
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:52:51 »
Décès d’un sous-officier du PGHM d’Hohrod dans l’exercice de ses fonctions

Le lundi 29 janvier 2024, à Metzeral, dans le département du Haut-Rhin (68), l’adjudant Thomas Binder, du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) d’Hohrod, est décédé au cours d’un exercice de secours en montagne. Il était âgé de 43 ans.

Lors d’un exercice de secours en montagne, organisé par les militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) d’Hohrod (68), sur l’arête rocheuse du Spitzkoepfe, dans le massif des Vosges, l’adjudant Thomas Binder a trouvé la mort.
Emporté par un éboulement, survenu dans des circonstances encore indéterminées, le militaire a été retrouvé sans vie peu après l’accident.

Le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, adresse ses condoléances et son soutien à la famille et aux proches de l’adjudant Thomas Binder, ainsi qu'aux personnels de son unité.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/deces-d-un-sous-officier-du-pghm-d-hohrod-dans-l-exercice-de-ses-fonctions
Par Hélène THIN
Publié le 29 janvier 2024
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Gendarmerie Nationale / Re : En patrouille avec le PGHM de Chamonix
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:50:44 »
Journée internationale de la montagne : à la découverte de ces gendarmes des sommets.

À l’occasion de la journée internationale de la montagne, instaurée ce lundi 11 décembre, et tandis que de nombreuses stations ont rouvert leurs pistes de ski, partons à la rencontre, en images, de tous ces gendarmes qui veillent jour et nuit, été comme hiver, sur les régions montagneuses de métropole et d’outre-mer, pour assurer la protection de la population, tant locale que touristique. Différentes unités, composées de gendarmes passionnés, aux savoir-faire complémentaires, œuvrent ainsi sans relâche.

Au sein des PGHM, les militaires, à la fois gendarmes et montagnards, sont formés à un très haut niveau, afin d’être prêts à intervenir dans toutes les situations, notamment les plus dégradées, pour secourir des personnes en difficulté, aussi bien à proximité des stations que sur les plus hauts sommets. Aux côtés de ces experts de la montagne, les brigades de gendarmerie départementale jouent également un rôle majeur. Proches des habitants de ces stations, où ils sont parfois présents à l’année, ces militaires, généralement détenteurs du CEM (Certificat Élémentaire Montagne), assurent des missions de PSQ (Police de Sécurité du Quotidien), gèrent les atteintes aux personnes (notamment les violences intra-familiales), aux biens, les troubles à l’ordre public, et tout autre fait de délinquance pouvant s’y produire. Durant la période hivernale, ils sont appuyés par des renforts de gendarmes mobiles, le plus souvent issus d’escadrons dit montagne, disposant de fait de formations adaptées à cet environnement.

Au quotidien, tous ces militaires réalisent également de nombreuses actions de prévention. Car pour que la montagne reste un terrain de jeu sûr pour tous, quelques règles doivent en effet être respectées. Toute sortie se doit d’être préparée en amont et adaptée à son niveau physique. Sur les pistes, les skieurs doivent toujours maîtriser leur vitesse et leur trajectoire. Le port du casque est également recommandé. Pour les randonneurs à ski, en raquettes, ou à pied, la première règle de sécurité concerne le matériel et l’emport systématique de ce qu’on appelle le triptyque de sécurité.

Ce dernier se compose d’un Détecteur de victimes d’avalanche (DVA), d’une pelle et d’une sonde. Le sac Airbag étant un plus également fortement conseillé. Enfin, l’observation des conditions d’enneigement et des prévisions météo est primordiale avant de se lancer dans une activité qui, selon le niveau, peut nécessiter l’accompagnement ou les conseils d’un guide professionnel de la montagne.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/en-images/journee-internationale-de-la-montagne-a-la-decouverte-de-ces-gendarmes-des-sommets 
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Gendarmerie Nationale / Re : Le secours en montagne au cœur des missions de la gendarmerie
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:47:25 »
Haute-Savoie : rencontre avec l’adjudant Johan, du PGHM de Chamonix-Mont-Blanc

Affecté au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix-Mont-Blanc depuis 2014, l’adjudant Johan revient sur son parcours et sur un secours en montagne particulièrement marquant.

Le plus souvent, les militaires qui arment les Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) sont nés en montagne ou du moins y ont passé une bonne partie de leurs vacances pendant leur enfance. Certains savaient skier avant même de pouvoir marcher. Et la plupart connaissaient déjà la montagne comme leur poche avant d’intégrer leur unité. Pour l’adjudant Johan, l’histoire est différente. Né en Champagne-Ardenne, fils d’agriculteurs, il ne partait jamais en vacances. Et s’il a bien connu le gel et la neige, c’était sur les champs à perte de vue, et non sur les champs de bosses. « J’ai commencé à skier à 24 ans… en Corse », sourit-il. Un Champenois qui a appris à skier sur une île, et qui se retrouve sous-officier au PGHM de Chamonix-Mont-Blanc, ce n’est pas banal, et ça lui a valu de se faire parfois un peu charrier par ses camarades haut-savoyards.

À l’origine, Johan voulait être motocycliste. « Mais j’ai manqué le concours sous-officiers et je suis devenu Gendarme adjoint volontaire (GAV), affecté dans une brigade en Corse. » Quand il voit passer un appel à volontaires pour rejoindre le PGHM de Corte, toujours comme GAV, il saute sur l’occasion et passe les tests avec succès. « Ils étaient plus physiques que techniques. J’ai tout appris avec les gendarmes du PGHM. Le ski, l’escalade, le secours… Si j’avais été GAV à Calvi, je serais peut-être en brigade nautique aujourd’hui ! »

Il passe ensuite le concours de sous-officiers, avec succès cette fois, et est affecté à l’escadron de gendarmerie mobile de Gap, dans le département des Hautes-Alpes. Après un peu plus d’un an, il passe les tests de la spécialité montagne pour intégrer un PGHM, et finit dans les premiers. La formation sur le tas et sur le tard avait du bon ! Il souhaitait rejoindre le PGHM de Briançon, ou retourner en Corse, mais il est affecté en 2014 à Chamonix-Mont-Blanc, avec ses sommets à plus de 4 000 mètres d’altitude. Et en 2019, il s’inscrit à l’École nationale de ski et d’alpinisme (ENSA) pour devenir guide de haute montagne. « J’avais besoin de pratiquer un peu d’abord, je ne voulais pas brûler les étapes. » Après dix ans à Chamonix, il envisage un retour en Corse, dont sa femme est originaire. « Ce sont des montagnes différentes, avec d’autres missions de secours qui sont également intéressantes. »

Quand on lui demande s’il a gardé en mémoire un secours en particulier, il n’hésite pas bien longtemps. « C’était en 2021, ma journée se terminait, je m’apprêtais à rentrer chez moi, quand nous avons reçu un appel. Deux Anglais coincés sous le sommet du mont Blanc, côté italien. Ils sont là depuis quatre jours, épuisés, et ne peuvent plus continuer. L’un d’eux a un œdème cérébral et a perdu conscience. On avait déjà réalisé une caravane terrestre pour un secours difficile le matin, au sommet du mont Maudit, à plus de 4 000 mètres d’altitude, et on était tous un peu cramés. »

C’était à la vie, à la mort

Les prévisions météo sont très mauvaises, des orages sont annoncés. Tous ceux qui ont déjà vécu un orage en montagne savent qu’il vaut mieux ne pas être dessous. Il fallait donc réussir à atteindre un refuge avant la foudre. Pour certains gendarmes du PGHM, c’est mission impossible. Mais comment laisser un homme en vie dans la montagne ? « Les Italiens ne voulaient pas y aller, poursuit Johan. On a réussi à monter une équipe de quatre volontaires du PGHM. Dans mon esprit, on allait devoir abandonner l’alpiniste inconscient. C'était trop dangereux. On fait tout ce qui est possible pour sauver les gens, mais on ne doit pas mettre nos vies en danger. »

Malgré le vent qui approche les 100 km/h, les deux hélicoptères réussissent à droper les gendarmes en montagne, sous le Dôme du Goûter, vers 4 000 mètres, d’où ils continuent à pied. La température est de -20 °C. La visibilité est quasi-nulle. « On s’arrêtait toutes les 30 minutes pour faire le point avec la salle opérationnelle du PGHM et le régulateur météo, qui nous ont apporté un soutien rassurant et des informations d’une fiabilité exceptionnelle. Par chance, l’orage tardait, tout en sachant qu’il allait éclater tôt ou tard. On a avancé comme ça pendant presque deux heures, parfois à quatre pattes à cause du vent. »

Les quatre gendarmes basculent au sommet du mont Blanc, en Italie. « Là, c’est devenu très technique, on traversait pointe avant sur les crampons. » Ils retrouvent les deux alpinistes sous une corniche. Ils ont creusé un trou dans la neige pour s’abriter du vent. Les sauveteurs, qui sont venus sans médecin, leur administrent une bonne dose d’oxygène et des corticoïdes. « On a attendu que ça agisse, puis on a pris la décision de partir une heure plus tard, comme convenu ensemble précédemment. » Il est alors presque 19 heures. « Fred, le chef de caravane de cette équipe de secours, a dit à l'Anglais encore conscient de dire adieu à son pote… Ça a dû agir comme un électrochoc ! Il a ouvert les yeux, tenté de se lever, avant de retomber à genoux et de nous dire qu’il voulait marcher ! »

Évidemment, ça change tout. Il n’y a plus d’homme inconscient. Plus une seule vie à sauver, mais deux. « On a dû refaire le passage technique dans l’autre sens, avec deux hommes à bout de forces, dont un qui tenait à peine debout, se remémore l’adjudant. On a bien galéré. On avançait en grappe, accrochés les uns aux autres. On ne respectait plus vraiment les règles de sécurité. C’était à la vie, à la mort. »

Les six hommes atteignent le sommet, basculent côté français, alors que l’orage menace de plus en plus. L’objectif est alors de passer la nuit dans un refuge et de redescendre le lendemain. « L’Anglais qui était inconscient s’était un peu refait la cerise, mais l’autre était devenu aveugle et risquait de tomber dans le vide à chaque instant… Finalement, on a réussi à atteindre l’observatoire du CNRS, sur l’arête des Bosses, et coup de chance, des personnes étaient présentes pour faire des travaux. Il était donc chauffé, et on a pu s’alimenter. Il est équipé d’un caisson hyperbare permettant de faire redescendre artificiellement l’altitude d’une victime d’un mal des montagnes sévère, mais il n’avait pas été vérifié depuis longtemps et avait des petites fissures, qu’on a tenté de reboucher avec du scotch… sans succès. Il en fallait absolument un qui fonctionne. On a alors décidé de descendre encore, jusqu’au refuge du Goûter, situé 500 mètres plus bas. »

Cette fois, l’orage est imminent, il est même là, dans la vallée. Le groupe fonce à travers le brouillard et finit par atteindre le refuge in extremis. « On avait à peine fermé la porte, qu’on a entendu un énorme coup de tonnerre… On a passé la nuit là-bas. Il faisait encore mauvais le lendemain, mais l’hélicoptère a pu nous récupérer plus bas, dans la descente en direction du couloir du Goûter. » Sains et saufs, même s’il en est fallu de peu. Johan assure : « On a pesé à chaque fois le bénéfices-risques, sans faire les fous. » Avant d’ajouter, dans un souffle : « Enfin si, un peu. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/paroles-de-gendarmes/haute-savoie-rencontre-avec-l-adjudant-johan-du-pghm-de-chamonix-mont-blanc
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Gendarmerie Nationale / Re : Le secours en montagne au cœur des missions de la gendarmerie
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:44:43 »
Le chef d’escadron Étienne Rolland, la vocation du secours en montagne

À la tête des 44 personnels du PGHM de Chamonix-Mont-Blanc, dont 36 secouristes, le chef d’escadron Étienne Rolland est issu du recrutement Saint-Cyr. À sa sortie de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), en 2016, il prend le commandement de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 33/6 de Pamiers, en Ariège, puis en 2018 du PGHM d’Osséja, dans les Pyrénées-Orientales, en 2021, du PGHM d’Annecy, et donc, en juillet 2024, du PGHM de Chamonix-Mont-Blanc.

Originaire de l’Ain, il apprend à skier très jeune, dans le massif des Aravis. Adolescent, il prend part aux activités du Club alpin français (CAF). « J’étais attiré par le secours en montagne, et c’est par ce biais que j’ai découvert la gendarmerie. » En septembre 2023, il est également devenu guide de haute montagne. « Ce n’est pas du tout obligatoire, mais c’est un atout important dans le rapport qu’on peut avoir avec le milieu montagnard, surtout à Chamonix, où le guide de haute montagne est une figure emblématique de la vallée, estime-t-il. Cela donne de la crédibilité auprès de l’École nationale de ski et d’alpinisme (ENSA), mais aussi auprès des secouristes du PGHM, qui sont eux aussi, en majorité, des guides. »

Si le secours en montagne est sa vocation, la sécurité de ses hommes compte tout autant. « Nous avons une obligation de moyens, pas de résultats, rappelle-t-il. Je ne vais pas engager de secouristes et les exposer à un danger important, juste pour sortir un corps, ni même pour un blessé. Les gens ont tendance à penser, quand ils voient passer les hélicoptères, qu’on ira de toute façon les chercher. Ce n’est pas le cas. Si on juge que c’est trop dangereux, on n’ira pas. Si des alpinistes partent sur une arête rocheuse avec un vent fort, qu’ils ne peuvent plus progresser et nous appellent pour qu’on vienne les chercher, on ne pourra sans doute pas engager l’hélicoptère. On essaiera de mettre d’autres choses en œuvre, mais l’hélicoptère ne décollera pas. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/haute-savoie-le-secours-en-montagne-au-caeur-des-missions-de-la-gendarmerie
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Gendarmerie Nationale / Le secours en montagne au cœur des missions de la gendarmerie
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:43:07 »
Les militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Chamonix-Mont-Blanc sont engagés quotidiennement sur des missions de secours, notamment sur les voies d’accès au « toit de l’Europe ».

Le 5 août 2024, c’est une chute de séracs sur les pentes du mont Blanc du Tacul qui a emporté plusieurs cordées, faisant une victime française. Deux alpinistes allemands ont également rejoint la liste des portés disparus, qui comprenait déjà une centaine de noms, rien que dans le massif du Mont-Blanc.

Un peu plus de deux semaines plus tard, le 21 août, ce sont deux frères de nationalité espagnole, âgés de 26 et 27 ans, qui sont morts après une chute de plusieurs centaines de mètres, leur cordée ayant dévissé à 4 200 mètres d'altitude, depuis le sommet du mont Blanc du Tacul.

Le lendemain, jeudi 22 août, alors qu’il descendait du sommet par la voie normale, c’est un alpiniste de 67 ans, de nationalité française, qui est mort en chutant de l’arête des Bosses, un des passages techniques de l’ascension. Héliportés sur zone, les gendarmes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix-Mont-Blanc ont rapidement identifié une crevasse comme étant le lieu probable de l'accident. Ils ont découvert deux hommes, coincés à 7 mètres de profondeur. Ils n'ont pu que constater le décès d'un des deux alpinistes. Le second, un Français également, âgé de 62 ans, a été transporté à l’hôpital en état d'hypothermie et souffrant d'un traumatisme crânien.

Une série noire ? Un été meurtrier ? Pas vraiment pour les militaires du PGHM, habitués à côtoyer la mort. La montagne fascine, la montagne attire, la montagne tue.

On sait qu’à cette heure-là, à cet endroit-là, il y a du monde

Techniquement, la plupart des alpinistes le diront, l’ascension du mont Blanc ne présente pas de difficultés particulières. Mais c’est bien sûr sa fréquentation, sur la voie normale, mais aussi sur celle des trois monts, qui en fait un lieu de forte accidentologie. « Il n’y a évidemment aucun autre endroit où l’on trouve autant de monde au-dessus de 4 000 mètres, aucun autre endroit avec autant de cordées simultanées, confirme le chef d’escadron Étienne Rolland, commandant du PGHM de Chamonix-Mont-Blanc depuis juillet 2024. Des chutes de séracs, il y en a régulièrement, on les entend. Mais le plus souvent, il n’y a personne dessous. On va simplement faire une levée de doutes, appeler les refuges pour s’assurer que personne ne se trouvait dans cette zone à ce moment-là. Mais si c’est sur le mont Blanc, c’est totalement différent. On sait qu’à cette heure-là, à cet endroit-là, il y a du monde, et qu’il va sans doute y avoir des morts. »

Passage obligé pour tout alpiniste qui veut tutoyer les sommets - même s’il vaut mieux leur montrer du respect en les vouvoyant -, le mont Blanc impose donc, par sa présence dans le massif, une organisation particulière. En Haute-Savoie, le secours se déroule avec deux ou trois hélicoptères, une semaine sur deux : soit deux hélicoptères de la Sécurité civile et un hélicoptère de la gendarmerie nationale ; soit un hélicoptère de chaque entité. Le CEN Rolland complète : « Lorsque nous disposons de deux appareils, celui de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) prend en charge les secours sur le massif du Mont-Blanc, depuis la D.Z. (Dropping Zone, NDLR) des Bois, et celui de la Sécurité civile couvre le reste du département, depuis l’aéroport d’Annecy. Lorsque nous disposons de trois hélicoptères, ceux de la Sécurité civile couvrent le massif du Mont-Blanc, depuis la D.Z., ainsi que la partie ouest du département, depuis Annecy, et celui de la SAG la partie est du département, depuis la D.Z. »

Deux minutes chrono
À un peu plus de trois kilomètres du PGHM, à l’abri des regards, derrière le camping de la Mer de glace, se trouve donc la D.Z. des Bois. En cette fin de mois d’août, sous un soleil de plomb, le Choucas de la gendarmerie et le Dragon de la Sécurité civile enchaînent les secours, en fonction du secteur d’intervention. Parfois sans gravité, comme cette simple entorse, parfois un peu plus sérieux, comme cette chute de VTT du côté de Tignes, avec un traumatisme crânien à la clé. Quel que soit l’appareil engagé, ils sont cinq à bord : pilote, mécanicien, médecin et soit deux militaires du PGHM, soit un gendarme et un sapeur-pompier.

Les locaux sont partagés entre le SAMU, la Sécurité Civile, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), la Section aérienne de gendarmerie (SAG) et le PGHM. À l’heure du déjeuner, et avant de prendre un temps de repos à l’issue d’une permanence commencée à 3 heures du matin, c’est l’adjudant Johan, secouriste du PGHM, qui fait la visite guidée.

À l’étage, se situe donc la salle de permanence du peloton, où deux équipes composées de deux secouristes, plus un maître de chien, se relaient de 8 heures à 19 heures. « Les appels arrivent soit par radio (dont sont équipés les guides de haute montagne et les gardiens de refuge, NDLR), soit par téléphone, au centre opérationnel situé au centre-ville de Chamonix, où se trouvent trois gendarmes, explique-t-il. Ce sont eux qui trient les appels, priorisent les interventions. Quand l’alerte tombe, si le chef de caravane confirme l’engagement, commence alors une conférence téléphonique à trois, avec le SAMU et le moyen aérien. On localise l’endroit, le pilote et le mécanicien de l’appareil préparent leur plan de vol, calculant la quantité de kérosène à embarquer, le médecin prépare son matériel en fonction du type de secours, et nous faisons pareil de notre côté. Pour les interventions d’urgence, nous pouvons être prêts en deux minutes. »

Au rez-de-chaussée, se trouve donc le SAMU, avec des médecins montagne bénéficiant d’une dérogation du SAMU d’Annecy pour la régulation médicale. « C’est spécifique à Chamonix, souligne Johan. Ce sont des médecins qu’on connaît, qu’on emmène régulièrement en montagne pour les tester, qui tiennent sur des skis. Nous sommes garants de leur sécurité, bien sûr, mais nous avons entièrement confiance en eux, ils connaissent la montagne, ils savent de quoi on parle. Il arrive parfois qu’on dépose les blessés graves ici, avant de les transférer ensuite vers l’hôpital. » Il existe même, depuis peu, une chambre mortuaire, parce qu’il faut malheureusement tout prévoir.

Un Lézard révolutionnaire
Dans la salle où s’équipent les secouristes du PGHM, à côté du SAMU, cohabitent tous les équipements techniques pour faire face à toutes les situations qu’on peut trouver dans le massif : des cordes de différentes longueurs et de différents diamètres ; des brancards treuillables sur lesquels on peut installer une roue en cas de secours terrestre, voire des skis ; des outils électriques pour percer ou tronçonner les blocs de glace ; des coussins de levage destinés à soulever des pierres ou des troncs d’arbres par l’envoi d’air comprimé ; de quoi grimper en sécurité aux arbres, puisque les parapentistes ont une fâcheuse tendance à se retrouver coincés dans les branches ; des pieux à neige pour constituer un point d’ancrage solide ; des Détecteurs de victime d'avalanche (DVA) qui peuvent se placer sous l’hélicoptère pour gagner du temps lors des secours ; du déglaçant pour faire fondre la glace ; des attelles pour immobiliser un membre et des matelas coquilles pour le corps entier…

Certains de ces équipements sont d’ailleurs des innovations du PGHM de Chamonix, connu pour cela, souvent conçues après des missions à l’issue parfois dramatique. « En 2013, un camarade a eu un accident mortel en passant à travers la glace lors de la dépose par l’hélicoptère, rappelle Johan. Les gendarmes du PGHM ont imaginé cette plaque d’aluminium assez légère, l’équivalent de deux paires de ski, afin de se poser sur la surface du glacier le temps de sonder pour vérifier s’il y a une crevasse cachée en dessous. »

Mais l’innovation marquante dans le secours en montagne date de 2015. Son nom ? Le Lézard. Développée en partenariat avec l’entreprise Petzl, cette longe d’hélitreuillage permet de sécuriser les phases de dépose et de reprise en hauteur. En effet, pendant un secours, il existe une phase pendant laquelle le secouriste est relié à la fois à l’hélicoptère et à la paroi. « C’était une situation critique, notamment en cas de turbulences, si l’hélicoptère avait un souci aérologique l’obligeant à quitter sa position stationnaire », relève l’adjudant du PGHM. Grâce à un brin réglable instantanément éjectable - la queue du Lézard -, le secouriste et l’hélicoptère sont désormais en sécurité. « C’est une révolution, la plus grande innovation des dix dernières années », estime Johan, qui s’empresse de faire une démonstration en s’accrochant au plafond.

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/haute-savoie-le-secours-en-montagne-au-caeur-des-missions-de-la-gendarmerie
Par Antoine Faure
Publié le 06 septembre 2024
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Gendarmerie Nationale / En patrouille avec le PGHM de Chamonix
« Dernier message par Jeano 11 le 23 septembre 2024, 13:24:15 »
Haute-Savoie : en patrouille avec le PGHM de Chamonix sur la voie normale du mont Blanc

Afin de protéger un site exceptionnel devenu victime de sa fréquentation, un Arrêté de protection des habitats naturels (APHN) sur le site du mont Blanc est entré en vigueur en octobre 2020. Aux côtés d’agents municipaux de la ville de Saint-Gervais-les-Bains, les militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix-Mont-Blanc sont chargés de le faire respecter, tout en menant sur les sentiers des missions de surveillance, de contact et de prévention. Reportage en altitude.

Il est un peu plus de 7 heures du matin au départ du téléphérique de Bellevue. Les usagers sont déjà nombreux à s’engouffrer dans la première benne du jour. Cinq minutes plus tard, les voici arrivés sur le plateau, à 1 800 mètres d’altitude. De là, ils récupèrent le Tramway du Mont Blanc (TMB) qui monte jusqu’au Nid d’Aigle pendant l’été, point de départ de l’ascension par la célèbre voie normale.

Parmi les passagers, deux gendarmes : le maréchal des logis-chef (MDC) Samuel, du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix-Mont-Blanc, et le major de réserve Jacques, ancien du PGHM et du Centre national d'instruction de ski et d'alpinisme de la gendarmerie (CNISAG). Ils y retrouvent Philippe, agent municipal de la ville de Saint-Gervais-les-Bains, également ancien militaire en PGHM, à la tête désormais de la brigade blanche, service créé par la mairie pour réguler l’accès au mont Blanc.

Onze missions de trois jours pendant l’été
Flash-back. Avant 2020, le mont Blanc était, selon les points de vue, un espace de liberté absolue ou une zone de non-droit. Le résultat étant le même : il y régnait une forme d’anarchie, avec des ribambelles de tentes installées pour la saison, formant un camping qui ne disait pas son nom, et générant de nombreux déchets. En poussant la porte des refuges, le général De Gaulle aurait sans doute parlé de chienlit. Ceux qui avaient des réservations découvraient en arrivant que tous les lits des dortoirs étaient déjà occupés, et ceux qui voulaient prendre un petit-déjeuner avant d’attaquer l’ascension devaient composer avec les alpinistes… dormant sur les tables ! Des situations qui pouvaient causer quelques tensions. Sans parler des bouquetins, marmottes, choucas et autres lagopèdes, passablement perturbés par cette fréquentation digne du métro aux heures de pointe.

Le point de non-retour était atteint en septembre 2019, quand un ancien membre des Royal commandos anglais eut la riche idée de gravir le sommet avec… un appareil de musculation de 26 kg sur le dos. Épuisé, le dénommé Matthew Disney, qui en raison de son patronyme devait confondre la montagne avec un parc d’attractions, avait fini par abandonner son rameur… à 4 362 mètres d'altitude ! La Grande-Bretagne avait dû s’excuser, et l'association des vétérans britanniques avait proposé d'indemniser la commune de Saint-Gervais-les-Bains pour le rapatriement du matériel en hélicoptère.

Interpellé à ce sujet par l’édile, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé, lors de sa visite officielle à Chamonix-Mont-Blanc et Saint-Gervais-les-Bains, les 12 et 13 février 2020, la création d’un Arrêté de protection des habitats naturels (APHN) sur le site du mont Blanc, qui est entré en vigueur en octobre 2020. C’est cet arrêté que sont chargés de faire respecter les membres de la brigade blanche, seuls ou avec le renfort des gendarmes du PGHM. Ces derniers effectuent en effet, à tour de rôle, pendant la saison estivale, onze missions de trois jours sur la voie normale.

« S’il y a bien un endroit où nous devons être, c’est celui-là, estime le chef d’escadron Étienne Rolland, commandant du PGHM de Chamonix-Mont-Blanc. Notre mission va bien au-delà du cadre de l’APHN, qui consiste essentiellement à vérifier que les ascensionnistes disposent d’une réservation en refuge et qu’ils adoptent un comportement et un équipement respectueux de la réglementation en vigueur. Notre rôle est aussi de faire du contact et de la prévention auprès des pratiquants et des professionnels de la montagne, les guides et les gardiens de refuge. C’est une mission de surveillance générale qui nous permet de recueillir des informations précises sur les conditions du moment et le niveau de fréquentation de la voie normale du mont Blanc. Cela nous permet également d’être sur place en cas d’accident, pour alerter précocement et faciliter l’arrivée de l’équipe de secours médicalisée en cas de besoin. »

Sans réservation ou sans équipement d’alpinisme… Demi-tour !
Depuis l’arrêté, la donne a donc changé. Finis les bivouacs, auparavant autorisés du coucher au lever du soleil. Désormais, pour monter au sommet, il faut une réservation dans l’un des deux refuges, celui du Goûter ou celui de Tête Rousse. Dans le cas contraire, demi-tour ! Demi-tour aussi, pour des raisons évidentes de sécurité, pour ceux qui voudraient s’attaquer au mont Blanc en baskets, sans casque, sans corde, sans piolet, sans baudrier…

Et le refuge Vallot, à plus de 4 300 mètres d’altitude, a aussi pu retrouver sa vocation d’abri de secours pour les alpinistes en détresse. « Avant l’arrêté, les gens dormaient là-bas, et c’était un vrai dépotoir, rappelle le major Jacques, qui connaît la voie normale comme sa poche. Or, Vallot est destiné uniquement à accueillir les alpinistes en difficulté, épuisés ou atteints du mal des montagnes. La cordée peut ainsi se séparer et les récupérer au retour. » Une balise radio de secours est disponible pour appeler la vallée ou être appelé. Le refuge est équipé d’une sirène et d’un flash pour pouvoir le trouver dans le brouillard, et d’une armoire fermée par code avec du matériel de bivouac, des médicaments, de la nourriture, ainsi qu’un caisson pour faire redescendre artificiellement l’altitude, en cas de mal sévère des montagnes.

Le MDC Samuel, le major Jacques et Philippe se sont installés à la cabane de contrôle, à l’entrée du glacier de Tête Rousse. « C’est un passage obligé avant d’accéder aux deux refuges, décrit Samuel. Nous vérifions que les personnes ont bien leur réservation, qu’ils sont dans une cordée de trois maximum, et qu’ils ont tout le matériel d’alpinisme nécessaire, parce qu’après le dernier refuge, il faut des chaussures à crampons, des piolets, de quoi se couvrir en cas d’intempérie… On fait aussi de la prévention en leur transmettant les dernières informations communiquées par les guides sur l’état de la partie supérieure, en neige ou en glace, et les risques de chutes de pierres. Le mont Blanc est un site sensible, avec de nombreux enjeux de sécurité et environnementaux. Sa surveillance fait partie des missions du PGHM, au même titre que le secours en montagne. »

De la cabane, les gendarmes ont ainsi une vue sur le couloir du Goûter, sans grand danger quand il est enneigé, mais très instable quand il est, comme ce jour-là, sec comme un saucisson. Un couple se voit refuser l’accès, la réservation du refuge ayant été faite, par erreur selon eux, pour le lendemain. Ils tentent de négocier, mais les gendarmes se montrent inflexibles et ils doivent redescendre vers le Nid d’Aigle. En montagne aussi, dura lex, sed lex*.

*La loi est dure, mais c'est la loi ".

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/haute-savoie-en-patrouille-avec-le-pghm-de-chamonix-sur-la-voie-normale-du-mont-blanc
Par Antoine Faure
Publié le 18 septembre 2024
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Cartes et tickets PCS : un système d’arnaques bien rôdé

De nombreuses personnes ont été victimes d’une arnaque aux cartes PCS. On vous explique la méthode des voleurs et comment l’éviter.

Les cartes PCS (Prepaid Cash Service) sont prépayées, rechargeables et permettent de payer en ligne tout comme chez les commerçants. Ressemblant à des cartes de crédit standards, elles ne sont toutefois reliées à aucun compte en banque ni établissement tout en vous donnant l’opportunité d’avoir un RIB. Elles sont disponibles en ligne et chez les buralistes sans avoir à fournir une quelconque preuve d’identité. De là à dire qu’elles favorisent les paiements et les transferts louches… Disons que si elles sont pratiques pour ne pas être traqué par votre banque par exemple, elles sont néanmoins depuis quelques mois les meilleures amies des arnaqueurs.

Cartes PCS : vous allez le payer !
Les arnaques à la carte PCS se manifestent par des biais bien différents, mais avec toujours la même finalité : vous faire payer un objet ou un service contre un coupon PCS. Ces coupons – d’une valeur de 20 € à 250 € – peuvent être achetés chez un buraliste et sont à l’origine destinés à recharger votre carte PCS. Or des malandrins demandent à des tiers de payer via ces coupons. Il suffit de communiquer le code pour se faire détrousser. Car une fois que le code a été utilisé pour recharger la carte du brigand, c’est game over.

À partir de là, les arnaqueurs rivalisent d’imagination pour vous délester. Cela va de votre soi-disant ami coincé à l’étranger sans argent à une annonce de location sur Le Bon Coin en passant par la vente d’un objet sur un marketplace ou un message sur un site de rencontre. Encore mieux, certains vous téléphonent et se font passer pour quelqu’un d’autre, que ce soit une personne de votre entreprise, ou un notaire, voire un employé d’une administration… Tous les moyens sont bons.

Il suffit de faire payer un bon de recharge PCS à la victime et de faire en sorte qu’elle communique le code inscrit dessus. Les malfaiteurs brodent une histoire autour : « Je me suis déjà fait arnaquer en ligne avec une vente, cette manière est sécurisée, c’est Master Card ! Donnez-moi le code que je vérifie s’il est bien valide« .

Aucun moyen de récupérer votre argent !
Selon Jean-Jacques Latour, responsable de l’expertise en cybersécurité pour le site d’assistance officiel aux cybervictimes Cybermalveillance.gouv.fr interrogé par l’UFC-Que Choisir, il s’agit d’une manière de fonctionner « typique de ceux qu’on appelle les « brouteurs » d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Sénégal, Nigéria) mais elle peut aussi être perpétrée depuis l’Afrique du Nord ou par des francophones établis dans les pays de l’Est, à Chypre, en Israël, etc. ». Une chose est sûre, si on vous demande de payer avec un bon PCS, il y a 99% de chance que ce soit une arnaque au final.

Si vous êtes malheureusement tombé dans les griffes de l’arnaqueur, il n’y a aucun moyen de récupérer votre argent. Vous pouvez tout de même déposer plainte au commissariat qui ouvrira peut-être une enquête pour retrouver les voleurs. Il vous est également possible de signaler la tromperie sur le site Internet-signalement.gouv.fr ou en contactant « Info escroqueries » au 0 805 805 817. Si ça ne fera pas revenir vos précieux euros perdus, cela empêchera peut-être d’autres personnes de devenir victimes à leur tour.

Coupons PCS :
Les précautions à respecter pour éviter les arnaques sont simples : ne jamais payer par coupons PCS avec un inconnu. Seuls des proches peuvent être utilisés dans le cadre de transactions via coupons PCS.

Source : 18 janvier 2023 par Stéphane Hubert
https://android-mt.ouest-france.fr/news/cartes-et-tickets-pcs-un-systeme-darnaques-bien-rode/144305/

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Police et gendarmerie multiplient les alertes aux escroqueries s’appuyant sur les coupons PCS, un moyen de paiement intraçable qui fait la fortune des cyberdétrousseurs. Abus de confiance, escroquerie, chantage… leurs stratagèmes sont multiples.

Voici leurs tactiques et comment les déjouer.

Une retraitée de Brignoles délestée de plusieurs dizaines de milliers d’euros par une relation virtuelle sur WhatsApp, une chercheuse d’emploi allégée de 1 400 € par un pseudo-employeur pour un travail à domicile, un chaton réservé pour 150 € sur un site d’annonces entre particuliers, mais que l’acheteur ne verra jamais… Le point commun entre toutes ces arnaques ? Les coupons PCS, des tickets de 20 à 250 € que les victimes sont invitées à aller acheter chez un buraliste et qui permettent aux arnaqueurs de créditer des cartes (souvent des dizaines) qu’ils peuvent obtenir et utiliser en tout anonymat, notamment en retirant des espèces dans des distributeurs à l’étranger.

« Le genre d’arnaque qui s’appuie sur ce moyen de paiement est typique de ceux que l’on appelle les “brouteurs” d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Sénégal, Nigéria), mais elles peuvent aussi être perpétrées depuis l’Afrique du Nord ou par des francophones établis dans les pays de l’Est, à Chypre, en Israël… explique Jean-Jacques Latour, responsable de l’expertise en cybersécurité pour le site d’assistance officiel aux cybervictimes Cybermalveillance.gouv.fr. Elles ne coûtent pas cher à monter et s’opèrent souvent depuis des cybercafés locaux non contrôlés, ce qui renforce le sentiment d’impunité des auteurs. »

Les cartes PCS, émises par la société française CreaCard (qui n’a pas donné suite à notre demande d’interview), ne sont pas les seules à être utilisées par les escrocs. Ces derniers ont aussi recours à Neosurf, Transcash ou aux mandats cash de Western Union, eux aussi intraçables.

Des techniques d’arnaque bien rodées
Les arnaques classiques sont encore celles qui font le plus de victimes. Parmi elles, celle du proche en situation d’urgence. « Vous recevez un courriel de quelqu’un que vous connaissez qui vous dit “Je suis à l’étranger, j’ai un gros problème d’argent” ou “Je suis malade, peux-tu me dépanner en m’envoyant des numéros de coupons ?” » détaille Jean-Jacques Latour. Ce type de message est souvent lié au piratage d’un compte e-mail ou de la messagerie d’un de vos contacts. Le conseil du spécialiste : « Dès lors que la relation est purement virtuelle, n’envoyez pas d’argent tant que vous n’avez pas pu avoir la personne par téléphone, même si elle dit qu’elle n’est pas joignable. »

Autre stratagème, l’arnaque à la location sur les sites entre particuliers. Une fausse annonce est mise en ligne, avec un logement sous le prix du marché. Appâté par la bonne affaire, le candidat « sélectionné » est invité à fournir par courriel un dossier de location avec documents d’identité, fiches de paie, avis d’imposition, plus une caution et le premier mois de loyer à régler… en coupons. « Ces arnaques peuvent vite chiffrer, par exemple 1 000 € soit 4 coupons de 250 € par victime, alerte Jean-Jacques Latour. Et les données personnelles récupérées vont permettre au cybercriminel d’usurper votre identité, par exemple en contractant un crédit à la consommation à votre nom ! »

La ruse se décline aussi avec des biens coûteux (véhicules, appareils électroménager ou high-tech, animaux de compagnie…), toujours proposés à des prix alléchants. « Dès lors que l’on vous réclame un paiement en PCS, il y a 99 % de chances que ce soit une arnaque », prévient Jean-Jacques Latour.

Autre variante, plus pernicieuse : l’arnaque à la romance, où les « brouteurs » utilisent de faux profils sur les réseaux sociaux pour séduire des internautes à la recherche d’une relation. « Ici, quand ils flairent que la victime peut être escroquée de fortes sommes, ils utilisent des comptes bancaires pour réceptionner des virements plutôt que des PCS qui sont limités, certaines cibles allant jusqu’à s’endetter de plusieurs dizaines de milliers d’euros », se désole Jean-Jacques Latour.

Des chantages comme s’il en pleuvait
Les coupons PCS et les solutions de paiement similaires sont aussi omniprésents dans les chantages de toute sorte. Par exemple ? Celui au faux support technique vous laissant croire que votre ordinateur est infecté ou bloqué. Celui à la webcam où l’escroc fait croire qu’il dispose des images compromettantes, filmées avec votre webcam, ou se fait passer pour un officier des forces de l’ordre vous laissant croire que vous êtes accusé de pratiques pédopornographiques. Autre cas, celui du vol de l’accès à vos comptes de réseaux sociaux que l’on vous promet de rétablir contre rançon. « Ici, les sommes demandées sont assez faibles, de l’ordre de quelques dizaines ou centaines d’euros, ce qui enjoint les gens à payer », explique Jean-Jacques Latour.

Dans tous les cas, la méfiance doit être de mise lors de toute proposition trop belle pour être vraie. Le bon réflexe, se renseigner, notamment sur Cybermalveillance.gouv.fr, pour déjouer les pièges et trouver de l’assistance. Tout comme signaler les escroqueries sur le site officiel Internet-signalement.gouv.fr pour alimenter les connaissances des services de police judiciaire. Quant aux victimes, « on leur conseille de déposer plainte, même si elles ne retrouveront pas leur argent, parce que s’il n’y a pas de plainte, il n’y a pas d’enquête et donc les auteurs ne sont jamais arrêtés », conclut Jean-Jacques Latour.

Source : https://www.quechoisir.org/actualite-paiement-par-coupons-pcs-gare-aux-arnaques-n92378/
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